SVA fait grandir son « Bœuf de nos régions »
En pâture, ensilée, séchée ou enrubannée, l'exploitation de l'herbe pour mener des bœufs et génisses à un poids de carcasse d'environ 400 kg en moins de 30 mois ; cela permet de baisser les coûts d'exploitation, assurent, chez SVA-Jean Rozé, les promoteurs de la viande sous CQC Bœuf de nos régions. D'où une « très bonne progression » de la filière propre à l'enseigne Intermarché.
Le « BNR », qui est de race à viande ou croisé, est alimenté à 80 % à l'herbe ; son carnet d'élevage le suit dès le sevrage et sa carcasse est sélectionnée en fonction de la couleur du muscle (rouge vif) et du gras (plutôt crème). C'est son alimentation à base d'herbe, de tourteaux de lin et de luzerne déshydratée qui donne les qualités de carcasse requises. Le rendement est excellent, avec un bon pourcentage de muscles à cuisson rapide. La tendreté est comparable à celle d'animaux de 40 mois, ont démontré des tests de dégustation. Obtenant auprès de ses 600 éleveurs un produit homogène, SVA a fait mettre en place 12 000 bêtes pour être abattues dans les 18 prochains mois. L'objectif de la maison est d'atteindre 40 000 à 50 000 têtes de bétail dans les 2 à 3 ans.
L'intérêt économique de la méthode inspirée de l'élevage bovin d'il y a cinquante ans est à l'étude dans les centres de gestion. Les exemples irlandais ou brésilien sont alléchants pour les responsables de SVA qui ne doutent pas d'arriver, dans les 3 à 4 ans, à une viande aussi compétitive.