Sud-Ouest : une facture élevée pour l’aviculture
Le bilan agricole de la tempête qui a frappé le quart sud-ouest commence à être mieux connu. Et il est lourd, pour la sylviculture, mais aussi pour l'aviculture, qu'il s'agisse des volailles de chair ou des canards à foie gras. Selon nos informations, 2 000 élevages ont vu leurs installations partiellement ou totalement détruites dans les Landes, le département le plus affecté. Entre la destruction du matériel (notamment les marensines, ces cabanes démontables qui abritent les poulets des Landes élevés en liberté, mais aussi les poussinières à canetons, les tunnels sur parcours, les clôtures et salles de gavage) et les animaux morts ou perdus, le montant des dégâts s'élèverait entre 30 et 50 millions d'euros, estime-t-on à la Confédération de l'aviculture (CFA). La facture s'élèverait à 20 M€ pour les éleveurs de palmipèdes et à 10 M€ pour les éleveurs de volailles de chair. Déjà se pose la question de la prise en charge du sinistre par les assurances. Les marensines ne sont pas assurables parce qu'elles n'ont pas d'ancrage au sol, soulève-t-on à la chambre d'agriculture des Landes. Or, 600 à 700 cabanes sont endommagées, soit environ la moitié du parc, et pour la plupart irrécupérables. Un bilan énorme sachant que le taux de renouvellement est de 200 à 250 par an.
Coup dur pour le poulet fermier des Landes
Près d'un tiers du potentiel de production avicole du département a été détruit. Le potentiel en poulet des Landes serait affecté entre 10 et 15%, mais surtout durablement, selon la cellule de crise landaise. Certains éleveurs pourraient mettre plusieurs mois à trouver une solution, avec les trous de trésorerie que cela implique. Une aide publique sera requise pour reconstituer le parc et inciter les éleveurs à conserver l'activité. Les élevages fermiers des autres départements touchés (Gironde, Lot-et-Garonne et Midi-Pyrénées), dont les bâtiments sont plus résistants, ont moins souffert.
En canard à foie gras, dont 10 % du potentiel landais est affecté, la situation semble moins dramatique. Les canards supportent le froid et des mises en pension sont organisées pour les canetons et les canards en gavage.