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Sucre, éthanol : Tereos dit merci à ses filiales à l’étranger

La restructuration industrielle et la réforme sucrière plombent les résultats de la coopérative nordiste en France. Heureusement, la diversification industrielle et géographique fonctionne à plein.

«À ce jour, l’horizon n’est pas encore éclairci, mais les premiers signes annonciateurs d’une embellie apparaissent ». C’est en ces termes que le groupe Tereos a qualifié ses perspectives lundi soir, lors de la présentation de ses résultats 06/07. Pour le groupe coopératif français spécialisé dans le sucre, l’alcool et les produits dérivés, l’année a été riche, alternant restructuration industrielle en France et réussite à l’étranger. Avec 2,38 Mds Eur de chiffre d’affaires, Tereos a vu ses ventes progresser de 4 % mais ses résultats financiers accusent une baisse due aux mauvais résultats de la France. Ainsi, l’Ebitda avant complément de prix a chuté de 293 à 266 M Eur. Le résultat net avant complément de prix est lui passé de 112 à 211 M Eur, mais cette embellie est entièrement due à l’intégration d’un résultat exceptionnel de 216 M Eur.

Les difficultés rencontrées dans l’hexagone trouvent leur origine dans l’évolution du règlement sucre européen, qui va inciter Tereos à officialiser prochainement d’importants abandons de quota, après la fermeture des sites des sites d’Abbeville, Marconelle et Vic-sur-Aisne. La restauration de la compétitivité est en route, et passe par une réorientation de l’activité vers d’autres débouchés que le sucre dont les prix sont restés « déprimés » dans toute l’Europe, une zone où Tereos a réalisé 90 % de ses ventes.

Pour être moins dépendants de la conjoncture, plus de 3 000 planteurs sur les 16 000 du groupe en France ont déclaré leur intention de cesser la culture de betterave, et un tiers des emblavements sera désormais réservé à la production d’alcool, de bioéthanol et aux autres usages. Parallèlement aux investissements courants (22 M Eur en 2008), les sucreries françaises du groupe vont bénéficier de 23 M Eur supplémentaires destinés à financer des programmes d’économie d’énergie, de modernisation et d’extension.

La diversification paye

« En quelque sorte, Tereos France est supporté depuis deux ans par ses filiales, ce qui n’est naturellement pas durable. Mais avec l’abandon des quotas et l’assainissement du marché européen, cette situation va s’améliorer » ont déclaré les dirigeants du groupe, qui ont progressivement diversifié l’activité entre trois matières premières (betterave, canne à sucre et céréales). Dans ce dernier domaine, avec l’acquisition fin 2007 de 5 usines européennes, la filiale amidonnière Syral a réalisé d’excellents résultats, malgré la hausse du prix du blé. Tereos présente également un profil très engageant à l’international avec sa filiale Guarani, dorénavant 3 e intervenant brésilien dans la production de canne à sucre. De 12 millions de tonnes de canne transformées en 2007-2008, Guaranis vise les 20 millions en 2012, aidée par son introduction en bourse opérée en juillet. La marge de manœuvre autorisée par l’international et les activités autres que le sucre permet à Tereos d’être plus optimiste. Ces activités de diversification, qui représentent 47 % du CA groupe, pèsent aujourd’hui 53 % de la marge brute d’autofinancement.

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