Sucre et café pénalisés par la chute du réal
Les cours du sucre ont commencé la semaine 44 en baisse, en raison de facteurs monétaires, avant de se reprendre quelque peu en fin de semaine. Après la réélection de Dilma Rousseff à la présidence du Brésil, le réal brésilien est tombé à son plus bas niveau depuis décembre 2008 face au dollar ce qui a pesé sur le prix du sucre. En effet, la chute du réal incite les producteurs brésiliens à vendre leur récolte, puisqu'ils recevront plus de réais pour des produits vendus à l'extérieur en dollars. Le sucre a ainsi atteint son plus bas niveau depuis un mois, à 15,91 cents la livre lundi à New York et à 419,70 dollars la tonne mardi à Londres. Les cours se sont ensuite repris, alors que le réal s'est redressé face au dollar et que le marché n'avait pas d'informations nouvelles à se mettre sous la dent. Les cours de l'arabica ont poursuivi leur repli la semaine dernière, atteignant vendredi un plus bas en un mois (à 185,65 cents la livre), pénalisés par l'arrivée de la saison des pluies au Brésil ainsi que par la chute de la monnaie brésilienne. Les cours du café avaient fortement grimpé début octobre sur fond d'inquiétudes d'une nouvelle sécheresse au Brésil, alors que les cultures caféières ont déjà été durement affectées par une sécheresse au premier trimestre. De son côté, le robusta échangé à Londres est resté stable en l'absence d'information nouvelle sur ce marché.
Les prix du cacao ont nettement reculé la semaine dernière, tombant mercredi à des plus bas niveaux depuis cinq mois (à 1 888 livres sterling la tonne à Londres et à 2 900 dollars la tonne à New York), en l'absence de contagion d'Ebola aux principaux pays producteurs de la fève brune. Ebola n'est plus vu comme une menace pour les producteurs d'Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire et le Ghana, responsables d'un peu plus de 60% de l'offre mondiale de cacao. Sans la prime de risque liée à Ebola, il n'y a rien d'autre à voir qu'un
marché amplement approvisionné, ce qui justifie difficilement des prix au dessus de 2 000 livres sterling la tonne et 3 000 dollars la tonne.
Selon l'Organisation internationale du cacao, le marché mondial du cacao a enregistré un surplus d'offre de 40 000 tonnes lors de la saison dernière (2013/2014).