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Sucre: Erstein conforté moyennant 27,7 M€

L’Alsacien fait plus que doubler sa référence. Il lui faut à présent se déployer sur de nouveaux marchés.

La décision du gouvernement d’octroyer à la sucrerie d’Erstein 38 000 tonnes de quota sucre prélevées sur les 351 695 t attribuées à la France Les deux autres sucreries excentrées d’Aiserey (Côte d’Or) et de Bourdon (Puy-de-Dôme) ont pour leur part obtenu de respectivement 24 000 et 25 000 t de sucre.(1) dans le cadre de la réforme de l’OCM sucre garantit un avenir à l’entreprise. La voilà à présent détentrice d’une référence de 71 600 t. Ce volume équivaut grosso modo à la production 2005 des 5 700 ha de betteraves semés en Alsace. S’y ajoutent les sucres roux de Guadeloupe et de pays ACP africains raffinés sur place.

Dans un premier temps, planteurs et sucrerie vont devoir emprunter pour payer d’ici septembre 730 € chaque tonne de sucre obtenue. L’effort financier total porte sur 27 740 000 € ou encore 109 € la tonne de betteraves. Il sera partagé entre les planteurs actionnaires, sollicités à hauteur de 40 €/t et la société des sucreries et raffinerie d’Erstein qui participera pour 69 €/t.

Jouer la notoriété et la position géographique

L’entreprise a bouclé son exercice 2004-2005 avec une rentabilité de 5,3% sur chiffre d’affaires, un résultat amélioré par une reprise de provisions. Pour Rémi du Pasquier, directeur général, les quotas supplémentaires permettront d’abord à l’usine de payer sa matière première au même coût que ses concurrents. Cette nouvelle donne ne l’empêchera pas de subir les perturbations provenant d’un marché du sucre européen engorgé où il ne sera pas aisé de trouver de nouveaux débouchés. Dans ce contexte, Erstein entend profiter de ses points forts que sont sa notoriété, son fonds de commerce et sa position géographique. L’objectif prioritaire sera de maintenir le courant d’exportation vers la Suisse, grâce aux restitutions jusqu’en 2013, voire sans, une fois qu’elles auront disparu.

Au sein du groupe Erstein, la Case aux épices, représente plus d’un milliard de dosettes par an et une prévision de chiffre d’affaires annuel de 15 M€ en 2007. En 2006, ce spécialiste du conditionnement cherchera à obtenir la double certification IFS et BRC (British Retail Consortium) réclamé au Royaume Uni. La Case aux épices est bénéficiaire contrairement aux Sucreries et rhumeries de Marie-Galante (SRMG) qui replongent légèrement dans le rouge avec l’assurance que ce déficit soit épongé par les pouvoirs publics. En 2005, la SRMG a enregistré une production record de sucre de canne de 14 600 tonnes.

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