Sucre, café : craintes sur l’offre brésilienne
Les cours du café ont accentué leur hausse la semaine dernière, l'arabica grimpant jusqu'à son plus haut niveau depuis janvier 2012 lundi à New York, tandis que le robusta a atteint vendredi à Londres son maximum depuis près de sept mois. La forte hausse de l'arabica est à relier au temps sec qui sévit au Brésil, alors que les caféiers sont en floraison. Une sécheresse qui vient s’ajouter à celle du premier trimestre. Les prix du robusta sont tirés par la hausse de l'arabica mais dans une moindre mesure, la production brésilienne étant même attendue en hausse dans un contexte d’offre vietnamienne abondante.
Les cours du sucre ont rebondi, suite au ralentissement de la production brésilienne. La production des usines de la région Centre-Sud a reculé de 28,84 % lors de la deuxième quinzaine de septembre par rapport à la même période en 2013, selon l'association Unica. En cause, un moindre broyage de canne et une préférence pour l'éthanol. Seulement 39 % de la canne a été transformée en sucre, la plus faible proportion à cette époque de l'année depuis dix ans. Les cours restent toutefois proches de leur plus bas depuis 2009-2010, en raison d'un marché mondial chargé.
Les cours du cacao ont continué de pâtir de prises de bénéfices. La prime de risque liée à Ebola s'évanouit. L'annonce de prix plus élevés pour les producteurs de cacao et des conditions climatiques favorables ont rendu le marché optimiste sur les futures récoltes en Afrique de l'Ouest. En fin de semaine, les cours ont rebondi, alors que la Côte d'Ivoire a averti que la récolte de la saison 2014/2015 pourrait se trouver réduite de 8 % en raison d'une maladie touchant les cultures.