Sucre, cacao, café : une activité limitée
Les volumes échangés la semaine dernière étaient limités en raison de la fête de Thanksgiving aux États-Unis. Les cours du cacao se sont raffermis. Les récoltes principales de cacao en Côte d'Ivoire et au Ghana ont bien commencé, comme le prouve la forte hausse des arrivées de fèves dans les ports de Côte d'Ivoire (+64 % au port de San Pedro selon Commerzbank). Malgré ce bon début et des récoltes record l'an passé, les opérateurs craignent d'importants déficits d'offre lors des prochaines saisons. L'Organisation internationale du cacao a d'ailleurs dû démentir les spéculations selon lesquelles le marché mondial du cacao pourrait souffrir d'un déficit allant jusqu'à 1 Mt d'ici à 2020.
Les cours du café ont un tant soit peu progressé, dans un marché toujours inquiet d'un déficit d'offre mondiale. Le courtier Volcafe a réévalué son estimation de déficit sur le marché du café en 2014/2015, de 9 à 10 millions de sacs pour prendre en compte une récolte vietnamienne plus faible. Ainsi, des déficits sont prévus pour l'arabica, affecté par la sécheresse au Brésil, et le robusta. De son côté, l'Organisation internationale du café (ICO) prévoit aussi un déficit d'offre sur le marché en 2014/2015, de 800 000 sacs.
Les prix du sucre ont aussi évolué dans une fourchette étroite, terminant en très légère baisse dans un marché souffrant de la surabondance d'offre. Le rapport de la fédération brésilienne Unica, qui a montré mardi les premiers signes d'une baisse de la récolte de canne, n'a pas réussi à sortir le marché de sa léthargie. L'impact de la sécheresse historique du 1er semestre a fini par se faire sentir sur la récolte mais il est trop tardif et trop faible ; 538,38 Mt de canne ont été broyées dans la région Centre-Sud du Brésil entre le début de la récolte et le 15 novembre, soit 1 % de moins seulement qu'un an plus tôt. Le marché estime qu'il y a assez de sucre, bien que beaucoup attendent un déficit de production en 2015.