Sucre, cacao, café : stabilité mais offre large
Les cours du cacao se sont raffermis la semaine dernière, atteignant jeudi à Londres un plus haut niveau depuis un mois, à 1 993 £ la tonne. Le cacao coté à New York, a grimpé le même jour à son plus haut niveau en cinq semaines, à 2 888 $ la tonne. Les cours ont reçu un peu de soutien après la publication de statistiques de la fédération du cacao du Ghana (Cocobod) qui ont montré que la récolte pour la saison 2014/2015 pourrait être la pire depuis celle de la saison 2009/2010. La production du Ghana devrait chuter significativement pour 2014/2015 (octobre-septembre), ce qui pourrait faire glisser le marché du cacao vers un déficit d'offre au lieu d'un surplus. Cocobod estime que les rendements des récoltes principales entre octobre et juin devraient atteindre 720 000 tonnes, contre 780 000 tonnes prévu auparavant. Mais les chiffres de concassage de fèves de cacao, faibles aux Etats-Unis et en Europe au premier trimestre, ont limité toute hausse des cours.
Les cours du café se sont stabilisés la semaine dernière. L'offre reste réduite sur les marchés physiques, même depuis le Brésil où le pays se prépare pour la prochaine récolte. Les cours de l'arabica demeurent toutefois sous pression, les opérateurs de marché s'attendant à une bonne récolte au Brésil, grâce aux pluies de ces derniers mois.
Les cours du sucre ont repris un peu de couleur, mais cette hausse est liée à des mouvements techniques. En effet, les fondamentaux demeurent inchangés. Le marché continue de souffrir d'une offre abondante et d'une demande morose. Les dernières estimations de la Conab, une agence du ministère brésilien de l'Agriculture, n'ont d'ailleurs pas aidé. La production de sucre brésilien pourrait augmenter de 5%, car les raffineurs préfèrent produire du sucre au détriment de l'éthanol, la faiblesse du réal, face au dollar rendant la production de sucre plus rémunératrice.