Sucre, cacao, café : des récoltes incertaines
Le cacao et le sucre ont connu une légère hausse la semaine dernière. Pour le café, l'arabica a un peu progressé sur fond d'inquiétudes quant à de mauvaises conditions météo au Brésil, qui n'ont finalement pas fait de dégâts.
L'arabica tire les prix du café. Le robusta a baissé jusqu'à jeudi avant de rebondir vendredi. Il est en légère baisse sur l'ensemble de la semaine à Londres. L'arabica, coté à New-York a pour sa part connu une très légère hausse sur l'ensemble de la semaine. Les prix ont peu bougé, faute de nouvelles laissant penser à des changements importants dans la production. La production d'arabica au Brésil serait forte malgré une météo fraîche pendant la période de croissance. Par contre, la production de robusta reste faible au Brésil, réduite en Indonésie et au Vietnam, et s'annonce mitigée en Amérique centrale.
La demande de cacao reste soutenue. Le cacao a connu une hausse sur l'ensemble de la semaine. A Londres, les prix du cacao ont bondi de 9 % depuis le début du mois. Cette hausse des prix a été entraînée par les nouvelles venant de Côte d'Ivoire, plus important pays producteur. A six semaines de la fin de la saison 2015/2016 les expéditions de cacao vers les ports sont en baisse de 13 % sur un an. La faible production de cette saison en Afrique de l'Ouest continue à soutenir la demande. La prochaine récolte s'annonce meilleure, tant en rendement qu’en qualité, du fait de bonnes conditions météo. L'Organisation Internationale du Cacao (ICCO) devrait réviser à la baisse son estimation de production pour l'année 2015/2016 à la fin août. Des excédents de production sont attendus pour la récolte 2016/2017.
Le sucre est dans l'attente de nouvelles du Brésil. Les cours étaient en légère hausse à New York et stables à Londres. Des estimations divergentes quant à la production brésilienne rendent l’évolution des cours incertaine. Actuellement, le marché est toujours dans une phase d'achats. La chute continue du real brésilien face au dollar permet peut-être de limiter un fort recul des prix.