Sucre : au plus bas en plus de six ans
Le sucre est tombé à son plus bas niveau en six ans et demi à New York, plombé par un réal brésilien faible, tandis que le cacao a continué de perdre du terrain et que le café a légèrement grimpé dans un marché calme.
Les cours du sucre se sont effondrés jeudi à New York et à Londres. Sur le Liffe, les prix sont tombés à 342,80 $/t, leur plus bas niveau depuis janvier 2009. Le brut coté à New York a atteint son plus bas niveau en six ans et demi, à 10,64 cents. La faiblesse continue du réal, en l'absence de nouvelles informations concernant les fondamentaux de marché, a causé une nouvelle baisse du contrat à terme d'octobre à New York. Une situation de nature à aggraver le surplus d'offre qui règne sur le marché depuis des années et qui n'est pas prêt de se résorber. Selon plusieurs analystes, l'Inde serait en train de considérer de subventionner l'exportation de 4 millions de tonnes de sucre pour la saison 2015/2016 afin de réduire les stocks du pays et soutenir les prix locaux.
Les prix du cacao ont poursuivi leur baisse, lestés par des ventes spéculatives alors que l'appétit pour les matières premières s'amenuise dans un contexte de baisse des prix généralisée. Le fait que les volumes de cacao concassé soit en baisse en Asie et aux États-Unis au deuxième trimestre a continué d’inquiéter les marchés.
Les tarifs du café ont légèrement grimpé cette semaine, dans un marché sans grand entrain. Les contrats à terme ont un peu augmenté, les offres restant peu nombreuses, aidés par une petite faiblesse du dollar jeudi. Pour certains analystes, les perspectives sur ce marché restent positives, car le marché reste en report —les prix des contrats à terme sont supérieurs aux prix sur le marché au comptant—, signe d'un possible déficit d'offre de café à venir.