St-Laurent-de-Chamousset rénove son marché
Environ 1,5 M€ : c’est l’investissement réalisé par la communauté de commune de Saint-Laurent-de-Chamousset dans le Rhône pour dynamiser son commerce de veaux. Le financement est assuré en partie par l’Europe, l’État, la Région et le Département.
Créé il y a plus de 500 ans, ce marché, spécialisé dans le négoce direct de veaux naissant (Montbéliard, Prim Hosltein, croisement Charolais), avait lieu jusqu’à présent en plein air. Dès septembre prochain, les transactions auront lieu dans une halle de 1000 m 2. Celle-ci sera équipée d’une passerelle de visites et sera autonome en énergie grâce à 320 m 2 de toiture photovoltaïque.
Le bâtiment se divisera en deux parties. La première sera consacrée aux ventes directes entre éleveurs et acheteurs. La seconde sera réservée aux transactions inter négociants. «Jusqu’à présent, nous ne maîtrisions pas ces échanges. Le plus souvent, ils avaient lieu “au cul du camion”. Dès que le nouvel équipement entrera en fonction, les professionnels devront effectuer leur achat à l’intérieur de la halle. Ils devront s’acquitter d’un droit d’entrée qui variera en fonction de la taille de leur camion. Les agriculteur payent déjà 1,60 € par bête», explique Christian Ferrière, président de l’Association de promotion du marché aux veaux de Saint-Laurent-de-chamousset. La mesure n’est pas toujours populaire auprès des professionnels, mais elle permettra de garantir la traçabilité de chaque bête et aussi de renforcer le système de cotation du marché.
150 € de plus par bête
«Plus il y a de ventes sur le marché et plus le prix des bêtes est juste. Nous avons fait réaliser une étude comparative avec le département de l’Ain. Il s’avère qu’à produit identique, le prix d’un veau est supérieur de 150 € sur notre zone. Le marché garanti donc un certain revenu aux agriculteurs. Nous espérons donc que grâce à cet outil, le nombre de transaction passera de 6000 à 9000 par an. Nous observons déjà 10 % d’augmentation des approvisionnements depuis le début des travaux », commente Christian Ferrière. Aujourd’hui, 350 éleveurs de l’ouest lyonnais utilisent le marché pour commercialiser leurs bêtes. Le potentiel sur la zone est de 30 000 têtes.