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Spiritueux : l’armagnac surfe sur la vague export

Russie, Angleterre, Belgique, Etats-Unis... : le Bureau national interprofessionnel de l'armagnac explore différentes destinations pour exporter son armagnac.

«Notre objectif est de bâtir, à court terme, un plan de développement des exportations d’armagnac sur trois à quatre ans, confie Pierre Tabarin, cadre dirigeant du Crédit Agricole en retraite, devenu président du BNIA (Bureau national interprofessionnel de l’armagnac) cet été. Les spiritueux sont globalement en progression à l’étranger et des difficultés d’approvisionnement en whisky et cognac, liées à des pénuries de matières premières, laissent entrevoir une évolution positive pour l’armagnac. »

Les résultats de ces dernières années sont en effet encourageants. Les exportations d’armagnac affichent une hausse de 17 % en volume en 2006 et de 23 % en 2007. Le BNIA, profitant de cette vague positive, a ainsi inscrit, dans son programme du second semestre, de nombreuses missions export.

En août, déjà, ses dirigeants ont accueilli une délégation de hauts fonctionnaires de Shanghai (cible incontournable pour les investisseurs étrangers), notamment le président de l’Union du commerce et de l’industrie, qui est aussi président de l’Institut du commerce extérieur de Shanghai. « Nous avons créé des liens avec la Chine, mais l’armagnac y est globalement peu exporté, poursuit Pierre Tabarin. Nos marchés prioritaires, pour les trois ans à venir, sont la Russie, aujourd’hui premier importateur d’armagnac (250 000 bouteilles commercialisées en 2006-2007), l’Angleterre qui fut toujours notre principal client (195 000 bouteilles par an), les Etats-Unis et un pays d’Asie (Hong Kong, Taïwan, Corée), mais nous ne savons pas encore lequel. »

Un voyage commun en Russie

En septembre, le BNIA et dix maisons de négoce se sont ainsi rendus en Russie. C’est dans les salons de l’Ambassade de France, à Moscou, que les professionnels ont pu rencontrer importateurs, distributeurs, journalistes… mais ils ont également visité hypermarchés, épiceries fines, cavistes, magasins spécialisés, afin de se rendre compte de l’implantation du produit et de l’environnement concurrentiel.

Ont suivi la Belgique, avec la quatrième édition du Marché gascon, place des Sablons, à Bruxelles, et le Royaume Uni, avec une présentation aux professionnels dans les salons de l’Institute of Directors, à Londres. Enfin, en novembre et décembre, une délégation d’Armagnacais se rendra à Copenhague, au Danemark, pour rencontrer importateurs et professionnels, et des journalistes italiens et russes seront reçus par l’interprofession dans le Gers.

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