Le fromager Entremont a réorganisé l’ensemble de ses dix usines françaises en les spécialisant par métier. Un moyen de gagner en productivité.
Dans le giron de Sodiaal depuis dix mois, Entremont s’est attaché à réorganiser ses dix usines françaises. À l’Ouest, le site de Montauban-de-Bretagne est spécialisé dans la production des grandes séries d’emmental pour la grande distribution, celui de Guingamp pour l’activité B to B. L’usine de Quimper est désormais exclusivement orientée sur le cheddar et ne produit plus d’emmental, tandis qu’à Loudéac, la production se concentre sur les pâtes pressées non cuites dont la raclette. Le site de Malestroit se concentre sur la production de l’emmental « Affinage de tradition » et servira de variable d’ajustement si un besoin supplémentaire de production se ressentait. Parmi les nombreux chantiers entamés, l’activité de séchage du lactosérum et des excédents laitiers n’a pas été oubliée. L’amélioration de la productivité des tours de séchage installées sur presque chaque site breton de la société est en cours. L’objectif d’Entremont reste de mutualiser un certain nombre de coûts, notamment logistiques.
À l’exception du site de Loudéac, les cinq autres sites bretons d’Entremont sont dotés d’une tour de séchage, pour d’une part le lactosérum revendu à Eurosérum, filiale de Sodiaal, et d’autre part fabriquer de la poudre de lait destinée à Nutribio (principalement à l’usine de Guingamp), ancienne coentreprise entre Entremont Alliance et Sodiaal. Le site de Carhaix devrait participer activement au partenariat entre le Chinois Synutra et Sodiaal, qui devrait être signé d’ici fin 2011. Depuis l’arrêt de l’activité fromagère, le site continue de collecter quelque 300 millions de litres de lait et produit de la poudre de lait. Des investissements ont déjà été réalisés sur les tours de séchage, d’autres seront engagés cette année.