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SPE : la perspective de réforme recule

Les arbitrages gouvernementaux sont défavorables au projet de retrait de la taxe d’abattage.

Les équarrisseurs s’y attendaient : la loi de finance pour 2005 n’entraîne aucune réforme du Service public de l’équarrissage (SPE), laquelle est reportée au projet de loi sur le développement des territoires ruraux, à débattre courant janvier. Mais l’impression des interprofessions Interbev et Inaporc est que ce dossier glisse à la renverse, après être parvenu si près du but. En effet, le nouveau ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, a plaidé au Sénat pour un report de la réforme, estimant qu’aucune solution alternative à la taxe d’abattage n’était trouvée pour financer l’élimination des cadavres d’animaux d’élevage. Après un mois de travail auprès de la DPEI, le jugement est sévère.

Pourtant, les groupes de travail réunis à l’appel du précédent ministre, Hervé Gaymard, avaient abouti le 1er décembre à un compromis. Celui-ci vise à faire prendre en charge par l’Etat de la majeure partie de l’élimination des cadavres d’animaux morts en ferme, tandis que les abatteurs passeraient eux-mêmes contrat avec les équarrisseurs pour l’enlèvement de leurs déchets.

En refusant de s’engager sur le terrain financier, le gouvernement reconduit de facto la taxe d’abattage. Il pérennise ainsi, « un dispositif jugé insupportable pour les entreprises d’abattage, inéquitable et dangereux pour la compétitivité de la viande française et… fatalement pour les producteurs», dénonce la lettre hebdomadaire de la Coopération bétail et viande.

En effet, les abattoirs ne répercutent que partiellement la taxe à l’aval. De surcroît, leur crainte est grande de la voir augmenter l’an prochain afin de combler le déficit du SPE creusé cette année. L’évaluation du coût cadavres était d’ailleurs au programme d’une discussion technique à la DPEI programmé hier après-midi.

Cette taxe finance à la fois l’élimination des déchets d’abattoir et celle des cadavres en ferme. Les interprofessions bovine et porcine renonceront-elles à une motion prévoyant un traitement global du dossier ? La question sera peut-être abordée lors des conférences des présidents, celle d’Interbev mercredi après midi, celle d’Inaporc jeudi matin.

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