Sous la pression des récoltes
Les récoltes se poursuivent dans l’hémisphère Nord pour les céréales à paille et devraient s’achever rapidement, sur des volumes importants. L’analyse des qualités pourrait réserver des surprises, notamment aux États-Unis. La qualité de la récolte française devrait permettre de reconquérir des débouchés perdus l’an dernier pour cause de grains germés. A cet égard la première affaire algérienne en blé français est de bon augure. Pour l’heure, le marché est sous la pression des moissons et sur un marché mondial attentiste, c’est l’origine russe qui donne le la en captant les rares affaires qui se traitent. Les États-Unis sont peu compétitifs en blé et Chicago enchaîne les baisses pour tenter de revenir dans la course.
En maïs, la météo favorable aux États-Unis permet d’envisager un approvisionnement mondial abondant. Si l’Europe et la France doivent connaître un net recul de leur collecte, cela ne permet pas de maintenir les prix.
Plus généralement, les marchés des matières premières (pétrole, produits agricoles) sont tétanisés par le ralentissement de l’économie chinoise, qui entraîne une valse des monnaies, brésiliennes, argentines ou russes.
Le blé français marque un nouveau recul, à 167 €/t rendu Rouen. L’orge, à 165 €/t rendu Rouen, résiste un petit peu mieux du fait de ventes et de chargements importants vers la Chine. En maïs, les cours se stabilisent après une forte baisse à 161 €/t rendu La Pallice pour du disponible et 168 €/t pour la nouvelle récolte. Le colza près avoir touché un point bas se ressaisit avec un frémissement du pétrole, à 178 €/t en Fob Moselle.