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Soufflet alimentaire investit massivement dans la production

Agrandissement de l’usine de Valenciennes, prise de participation dans une nouvelle usine d’étuvage à Arles, investissement dans la lentille du Puy : l’actualité est importante pour le spécialiste du riz et des légumes secs.

Avec pas moins de trois actualités, c’est l’année de l’épanouissement pour Soufflet alimentaire, filiale du groupe Soufflet, spécialiste du riz et des légumes. L’industriel a récemment annoncé qu’il allait agrandir son usine de Valenciennes. « L’objectif est d’augmenter la capacité de l’outil de plus de 40 % et de respecter la marche en avant », explique Thierry Liévin, directeur général de la filiale. Soufflet alimentaire, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 115 M Eur l’an passé, a vu son marché se développer très fortement en quinze ans : de 70 000 à 140 000 t de matières premières traitées.

Dotée de 6 lignes d’usinages de haute technologie (caméra optique pour le tri des grains, rayons X pour détecter les corps étrangers...) et de 13 lignes de conditionnement (1 200 références sont issues de 200 matières premières), l’usine de Valenciennes est aujourd’hui à saturation. Pour étendre la production, de nouveaux bâtiments seront construits à proximité. Des terrains ont été achetés sur lesquels d’anciens bâtiments seront détruits en février. Les chantiers de construction débuteront à partir de juin 2006 pour déboucher fin 2007. Cet investissement d’envergure (15,5 millions d’euros), aidé par Valenciennes Métropole et les fonds européens Feoga, engendrera la création de 30 emplois (l’effectif passera à 200). La hausse de 40 % des capacités de production permettra à Soufflet alimentaire de répondre à la demande de ses quatre marchés : les industries utilisatrices (comme Fleury Michon et Bonduelle), la restauration hors foyer (15 %), la GMS (40 %) et les marchés ethniques (communautés d’origines asiatiques).

En grande distribution, l’industriel est présent en marques propres, Perliz pour le riz et Vivien Paille pour les légumes secs et surtout en MDD (qui représentent 40 % de son CA). Pour conforter sa place sur ce circuit, Soufflet alimentaire compte développer le segment des riz micro-ondables prêts à consommer 2 minutes. « Pour l’instant sur ce créneau, il n’a que des sachets de 250 g pour personne seule ou pour couple. On va sortir à marque Perliz un riz à cuisson rapide de 600 g micro-ondable, prêt en 2 minutes, destiné aux familles», annonce Thierry Liévin. L’objectif : devenir leader européen des riz deux minutes.

Participation dans les lentilles du Puy

Soufflet alimentaire n’en oublie pas pour autant le riz étuvé, dit « incollable». Le nordiste a pris 34 % de participation dans un nouvel outil de production construit en partenariat avec la coopérative Sud Céréales à Arles (coût total : 13,5 M Eur). Ce site dont la première tranche est en route depuis six mois, sera entièrement opérationnel au printemps prochain. A terme, il devrait transformer 80 000 t de riz paddy issu en partie de la production camarguaise. « Nous avons souhaité investir dans la filière afin d’avoir les bons produits aux bonnes quantités et ainsi assurer un approvisionnement régulier auprès du consommateur », souligne Thierry Liévin. Le raisonnement a été le même pour la lentille du Puy. Après deux années de déficit du produit, Soufflet alimentaire a décidé de prendre une part de 34 % au capital d’une usine à La Chartreuse en association avec la coopérative Agricel. L’accord date de quelques semaines seulement. L’outil, qui devrait être modernisé, transforme la moitié de la collecte des lentilles du Puy.

Après cette année riche en évènements, Soufflet alimentaire devrait faire une pause dans les investissements. « On va consolider», confie Thierry Liévin.

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