Soudure préoccupante dans la pdt industrielle
La campagne de pommes de terre de conservation s’achève laborieusement. Les stocks, difficiles à évaluer avec précision, sont sans doute encore trop copieux. Ils pèsent sur le marché de la vielle récolte et sur celui de la primeur. Les opérateurs cherchent le dégagement des surplus à l’exportation. Celle-ci, sans atteindre les sommets de 2004, est cependant satisfaisante puisque réalisée dans un marché européen mieux auto-approvisionné que lors de la précédente campagne.
En revanche, la reprise de consommation constatée l’an dernier ne s’est pas confirmée et l’on enregistrait à la mi-avril une baisse de -2,9 % des achats des ménages. Cela se traduit par des prix très bas par rapport à ceux, très élevés, de l’an dernier : de la bintje lavée départ Nord à moins de 80 €, contre 230 début juin 2004.
Le contexte est différent pour la pomme de terre destinée à la transformation. Cette marchandise peut poser des problèmes de soudure en juillet : peu de stocks en variétés « fritables », retard des hâtives en raison de la météo, moindres surfaces ensemencées après la baisse des contrats et des prix. Résultat : la demande industrielle s’accélère et les prix montent. La cotation officielle actuelle, établie à 30 € départ, n’est représentative que de quelques factures d’achats immédiats prises en référence. En réalité, le prix de marché sur juin/juillet est à 55 euros. Après l’œuf, la pomme de terre : les problèmes de cotations demeurent d’une brûlante actualité. Raison de plus pour lire Les Marchés !