Sorovisa en délicatesse avec la justice
Tandis que se poursuit le conflit entre la société Covi et ses fournisseurs, et qu’une information judiciaire a été ouverte par le parquet corrézien à l’encontre de l’usine Charal d’Egletons, une autre affaire agite le monde carné charentais. La SAS Sorovisa, implantée à Saint Sulpice de Royan (17) a vu son président Jean-Jacques Blaix placé en garde à vue le 15 janvier dernier, ses locaux perquisitionnés par les gendarmes, et des documents saisis.
Bien que le dirigeant n’ait finalement pas été mis en examen, il semblerait que la justice se soit intéressée à l’entreprise suite à une dénonciation enclenchant via le parquet de Saintes une enquête préliminaire.
Dérapage issu d’un conflit
Une première visite des forces de l’ordre accompagnées de la DGCCRF, les fraudes et les services vétérinaires, avait abouti le 25 septembre dernier à la saisie de 3,5 tonnes de viandes, en dehors de la présence de Jean Jacques Blaix. Des problèmes liés au tarage, à l’étiquetage, aux dates de péremption et à la conservation semblent depuis avoir retenu l’attention des enquêteurs, et motivé l’interpellation de l’intéressé qui clame son innocence.
Estimant qu’il s’agit d’un dérapage issu d’un conflit l’opposant à un ex-employé, il a souligné contester la validité du contrôle, et constaté par ailleurs qu’aucun procès-verbal n’avait été établi sur la saisie. « Cette viande est de qualité irréprochable, a-t-il ajouté, juste congelée, avec une date de validité courant jusqu’en 2008. Après 17 heures de garde à vue, je ne sais toujours pas ce que l’on me reproche, d’autant plus que les enquêteurs n’ont rien trouvé lors de leurs recherches.»
Cette affaire, qui repose vraisemblablement sur un litige entre salarié et employeur, n’en porte pas moins préjudice à l’image d’une société qui a fait du respect de l’hygiène et de la sécurité alimentaire sa ligne de conduite. Sorovisa est spécialisée dans la préparation et la distribution des viandes vers différents points de vente régionaux. D’après le parquet, l’enquête suit son cours, les documents confisqués lundi dernier devant permettre de prouver la traçabilité française des aliments suspects, et de vérifier leurs entrées et sorties. Peut-être aura-t-on fait alors beaucoup de bruit pour rien, ce qui dans le climat actuel, restera préjudiciable à la bonne réputation de l’entreprise. Réponse dans quelques jours.