Sopexa progresse fortement sur les entreprises privées
« L'activité commerciale de Sopexa en 2004 a été riche en restructurations, évolutions et performances», résume Jean-Noël Bossé, directeur général adjoint de l'agence dans son rapport annuel 2004. En pleine période de mutation avec la révision du statut (nombre d'administrateurs réduit de 22 à 18), l'amorce d'une restructuration de l'organisation géographique (avec regroupement des zones pour plus d'efficacité) et le retrait progressif de l'État, la Sopexa a réussi à améliorer ses résultats. En 2004, l'agence a enregistré un CA de 70 M Eur en hausse de 6,5 % par rapport à l'année précédente.
Le résultat financier s'élève à 545 000 euros, contre 281 000 euros, et ce malgré une baisse de 13 % des subventions du ministère de l'Agriculture. L'an passé la Sopexa a répondu à 47 appels d'offre et en a remporté 32 (11 concernant le marché intérieur et 21 pour les marchés extérieurs) : avec 5 compétitions de plus remportées par rapport à 2003, le taux de réussite a atteint 68 %. Près de 2000 entreprises ont directement bénéficié des services de l'agence. 1 150 exposants ont rejoint le Pavillon France animé par Sopexa sur 25 expositions internationales et plus de 1 500 ont participé à des mini-expositions. De plus, près d'une centaine de contrats de prestations individuelles et personnalisées ont été signés. L'agence confirme ainsi son virage amorcé depuis quelques années vers les entreprises privées, pour compenser la baisse des campagnes dites « associatives » ou « collectives ».
Grandes incertitudes pour l'avenir
« Les actions financées à 100 % par les entreprises sont en forte augmentation (+41% de CA dans cette catégorie), une hausse qui compense largement la baisse de la participation financière des entreprises aux campagnes collectives ou associatives essentiellement due à la contraignante réglementation européenne», écrit Jean-Noël Bossé. L'objectif fixé pour 2004 d'atteindre, sur le segment 100 % entreprises, 1 million d'euros de marge brute, a ainsi été dépassé. Comme l'année passée, les secteurs sur lesquels l'agence a progressé sont les vins et spiritueux (+ 4 M Eur, principalement au Royaume-Uni et en Allemagne) et les produits carnés (+0,5 M Eur). A l'inverse, les filières produits laitiers (-0,7 M Eur), fruits et légumes (-1,4 M Eur) et les autres produits et IAA (-0,1 M Eur) ont reculé. Enfin, 2004 a également été marquée par le succès de la première édition de l'apéritif à la française, renouvelé cette année.
Malgré l'arrêt des subventions de l'État remplacé par une convention annuelle confiant à l'Agence un certain nombre de missions d'intérêt général pour un montant de 16 M Eur, le millésime 2005 s'annonce aussi prometteur que 2004, avec en prime l'implantation d'un quarantième bureau en Inde. En revanche, pour 2006, l'incertitude reste pour l'instant totale, l'État n'ayant signé aucune convention avec l'agence. Une situation qui pèse également sur la vente des actions détenues par l'État, en compliquant fortement la détermination de leur valeur.
