«Sommet du végétal» : pour que l'«Union fasse la force»
Le premier congrès commun de l'AGPB (producteurs de blé), AGPM (producteurs de maïs) et FOP (producteurs d'oléagineux et protéagineux) se tiendra à Paris les 13, 14 et 15 juin sous le titre «le sommet du végétal». Le nom de la nouvelle Union sera révélé à cette occasion, ainsi que le détail de sa Charte fondatrice, c'est-à-dire, à partir des constats qu'elle fait, le projet qu'elle compte se donner. Ces constats sont de deux ordres : les besoins fondamentaux des exploitations pour aborder au mieux des marchés vastes, instables et parfois faussés. Pour s'y adapter, les exploitations devront renforcer leur compétitivité et pouvoir, pour ce faire, rester aux avant-postes de l'innovation technique.
Deuxième type de constats, les mouvements de fond auxquels risquent de se trouver confrontées les exploitations : accord déséquilibré à l'OMC, financement de la PAC, décisions défavorables des Pouvoirs publics en ce qui concerne les produits phytosanitaires et les semences... Mais le constat porte aussi sur les atouts dont disposent les productions de céréales et d'oléo-protéagineux, notamment avec l'ouverture des débouchés nouveaux en matière d'agro-énergie et plus particulièrement les biocarburants. Après ces constats l'Union projette entre autres de positionner l'ensemble de la filière grains sur les marchés européens et mondiaux, de répondre aux attentes sociétales sous un angle dynamique et non au détriment de la production, voire de faire évoluer les structures de production, ce qui pourrait aller jusqu'à des programmes de facilitation du départ d'exploitants dont l'adaptation a la compétitivité apparaîtrait aléatoire. Trois jours d'un congrès que visiteront le ministre de l'Agriculture et le président de la FNSEA, ne seront pas superflus pour faire le tour de ces questions et des éventuels moyens d'y répondre en comptant sur la force de l'Union.