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Soléou n'a pas peur de la loi Dutreil

Le fabricant d'aromates et d'assaisonnements provençaux veut renforcer les partenariats avec la GMS.

En s'engageant avec la grande distribution il y a une dizaine d'années, la marque Soleillou (qui vient de se rebaptiser Soléou) avait délibérément fait le choix des MDD qualitatives pour assurer son développement. Depuis l'arrivée d'une nouvelle équipe dirigeante en 2003, la société qui distribue huiles (d'olive, de noix...), assaisonnements, tapenades, sels et aromates à l'accent provençal, a la volonté de remettre la balance à l'équilibre entre MDD (60% de l'activité) et marque propre. Avec la loi Dutreil qui chamboule sérieusement l'équilibre des prix, Soléou entend offrir à la grande distribution « des solutions alternatives aux marques nationales et participer à la politique de différenciation des enseignes ».

Écoulant 90% de sa production en GMS, la société qui fut un temps entre les mains de Bernard Tapie compte sur la typicité du terroir face à la standardisation. « Nous sommes prêts à créer des assortiments partenariaux par enseigne et par catégorie, avec des produits Soléou et des MDD. Si une enseigne ne veut travailler avec nous que du 15 mars au 15 septembre, nous n'y voyons pas d'inconvénient non plus» assure Jean-Marc Le Balpe, directeur commercial. Cette volonté de réorientation se double d'un appétit prononcé pour l'export. Sur les 9 M Eur de ventes réalisées l'an dernier, 13% l'ont été hors des frontières.

Pour 2006, l'objectif a d'ores et déjà été fixé à 10,5 M Eur, avec 20% à l'international, Allemagne, Angleterre, Etats-Unis et Canada étant les cibles par ordre de priorité. Un investissement de 600 à 800 000 euros est prévu en logistique sur 2006 et 2007, et « Soléou a la volonté de doubler, de 400 à 800 000 euros, les fonds consacrés au développement de la marque» a expliqué son président Dominique Amirault. Spécialiste des huiles aromatisées (bouquet provençal, basilic, etc...), neutres ou d'olive, Soléou réalise la moitié de son chiffre d'affaires grâce à elles. Sur ce segment, l'explosion des cours de l'huile d'olive (de 2000 à 4600 euros/t) et la mauvaise récolte espagnole pourraient toutefois annoncer quelques nuages dans un ciel provençal d'ordinaire dégagé.

Rédaction Réussir

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