Solaipro devient Fromagers en Bourgogne
Dès son arrivée à la direction de la Solaipro en août 2006, Thibault Archer a pris en main un dossier délicat : celui de la perte de l’AOC Morbier. En effet, au 1er juillet prochain, il sera interdit à tout producteur extérieur à la Franche-Comté de fabriquer ce fromage ou quelconque substitut.
La Solaipro, basée à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire), fabrique actuellement 300 à 350 tonnes de Morbier, ce qui représente près de 25% de sa production totale. L’entreprise continuera pour autant de commercialiser 200 tonnes de substitut de Morbier, destiné à l’export.
S’adapter aux évolutions de la GD
Pour combler cette perte et redynamiser sa conquête commerciale, la société procède depuis l’automne dernier à une vague de changements. En premier lieu, la Solaipro change de nom et devient Fromagers en Bourgogne, une dénomination axée sur l’ancrage régional de la production, afin d’élargir le référencement local.
Dans cet objectif de redéploiement, l’entreprise tente, en deuxième lieu, de s’adapter aux évolutions de la consommation en grande distribution, proposant notamment des produits à conditionnement operculé, disponibles en libre-service, ou encore une gamme de raclette tranchée. Fromagers en Bourgogne, qui emploie une trentaine de salariés, espère par ces évolutions atteindre en 2007 un chiffre d’affaires de 7,5millions d’euros, soit une augmentation de près de 500 000 euros.