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Socofruits se mobilise pour le cassis français

La coopérative bourguignonne intègre les schémas de l’agriculture raisonnée et diversifie sa production.

Le cassis n’a plus la cote ! Qu’il s’agisse de liqueur ou de confiture, le goût acidulé de ce petit fruit rouge semble être boudé par les consommateurs français. A cela s’ajoute une concurrence tenace des producteurs européens et une baisse en France de la consommation des apéritifs alcoolisés, principal débouché du cassis de bourgogne.

Chez les professionnels on ne parle pas encore de crise, mais d’une morosité du marché qu’il faut enrayer. Pour anticiper une baisse de la production, estimée dans l’hexagone à 8000 tonnes, l’ensemble de la filière a décidé de lancer un plan de communication national pour sensibiliser ses consommateurs et ses prescripteurs. Ainsi, l’interprofession investira entre 150 et 200 000 euros par an pendant trois à cinq ans pour redynamiser le secteur.

Florent Baillard, président de la coopérative bourguignonne Socofruits qui pèse pour plus d’un quart de la production nationale Avec 160 adhérents, Socofruits est la première société productrice de petits fruits rouges en Bourgogne. Sa production annuelle répartie sur 700 hectares est de 1 800 tonnes de cassis, alors que la Bourgogne en produit globalement 2 200 tonnes et la France, 8 000 tonnes. explique : « Le cassis à plutôt une bonne image auprès des consommateurs qui l’assimilent souvent à un souvenir d’enfance. Nous voulons qu’ils reprennent l’habitude d’en consommer».

Pour cela, l’interprofession communiquera bientôt auprès de la presse féminine et culinaire mais aussi des glaciers, des pâtissiers, des restaurateurs et des industriels fabricants de sirops, de confiture et de sorbets.

Pour aller plus loin dans la démarche, la coopérative Socofruits oriente son développement autour de deux axes. Le premier, c’est l’intégration des schémas de l’agriculture raisonnée. Cinq à six exploitations devraient être certifiées avant cet été et l’objectif de la coopérative est de qualifier 75% de sa production alimentée par 1600 adhérents.

Diversifier les marchés et la consommation

Deuxième levier de croissance : la diversification de la fabrication. L’entreprise bourguignonne vient d’inaugurer un petit atelier pour la fabrication de nectar de cassis et la préparation des fruits dégrappés à destination des glaciers et fabricants de confiture. «Cette stratégie va nous permettre de trouver de nouveaux marchés auprès des professionnels des métiers de bouche et non plus exclusivement auprès de liquoristes»,estime Florent Baillard. Celui-ci souhaite conserver ses volumes de production à 2000 tonnes par an.

Rédaction Réussir

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