Snacking : l’entreprise s’adapte petit à petit
Lors de l’European sandwich and snack show qui se tenait à Paris la semaine dernière, différents acteurs de la restauration collective ont abordé les diverses possibilités d’intégration du snacking dans leur offre.
L’objectif est de tenter de profiter du succès des chaînes de sandwiches, qui connaissent le plus fort développement au niveau européen (voir Les Marchés n°44). « Le self est en perte de vitesse. Ce n’est pas un mouvement radical, mais une baisse régulière année après année » a expliqué Rémi Vilaine, directeur général du Gira Foodservice, qui explique en partie le phénomène par la tertiarisation de la société, de plus en plus urbaine et de moins en moins fidèle.
La société Sodexho, très présente dans les collectivités, a en tête de démultiplier les instants de consommation, le matin mais aussi le midi, avec un taux de pénétration du self de l’ordre de 50 %. Selon la typologie des consommateurs, l’entreprise accompagne son offre classique (le self) par une livraison de plateaux-repas, ou, dans la mesure du possible, une boutique de convenience food. « Ce potentiel de développement peut prendre la forme d’un petit-déjeuner, mais aussi d’une ouverture réduite du self l’après midi, pour prendre des en-cas ou pour consommer en dehors du bureau » a expliqué Anne Porcario, en charge de la restauration rapide chez Sodexho France. Pour le service public, le Siresco, premier syndicat de restauration en France avec 30 000 repas par jour, ne sert que 2 % de ses repas sous formes de sandwiches. Présent principalement lors des sorties des élèves (16 collectivités locales sont desservies), ce type de repas reste exceptionnel, pour des raisons d’organisation, mais aussi pour éviter de s’écarter des consignes en matière d’équilibre et de nutrition. Très dynamique en RHF, le snacking et la percée des sandwiches sont une diversification payante, « mais il ne faut pas oublier que le self restera le fondement de la restauration collective. Il ne faut surtout pas s’engager dans un schéma 50 % self/50 % snacking. De toute évidence le consommateur n’ira pas dans ce sens » assure Rémi Vilaine.