Sitevi : drôle d'ambiance
Les opérations commandos menées mardi matin à l'encontre des sociétés Skalli et Biron à Sète, puis à la délégation de l'Onivins à Montpellier (lire l’Essentiel) ont lourdement pesé sur l'inauguration du Sitevi. Et alors que Philippe Vergnes, président du Syndicat des vignerons de l'Aude, faisait savoir qu'il regrettait ces actes, mais qu'il ne les condamnait pas, c'est Georges Frêche, président du Conseil régional Languedoc-Roussillon, qui a instruit le procès à charges. « Je dédie mon mépris aux imbéciles qui font sauter des cuves, pensant que c'est comme ça que les problèmes vont être réglés. Ces actes nous donnent une image de desperados très préjudiciable à la région. Mais chacun sait bien que les problèmes sont ailleurs. Ceux, qui n'ont pas encore compris qu'il faut fabriquer le vin que le consommateur veut boire, n'ont plus rien à faire sur les marchés. C'est certes moins gratifiant de faire des vins de cépages, mais c'est plus facile à vendre. Pourquoi s'accrocher à des étiquettes qui sont connues 20 km à la ronde ? Il est urgent de se rassembler pour explorer de nouveaux marchés. Il est aussi urgent de faire revenir les marchands. Les producteurs savent produire, mais ne savent pas vendre et je salue au passage les intelligences négatives qui ont fait partir Mondavi.» Georges Frêche est également revenu sur la marque collective « Septimanie » boycottée par la viticulture et mise en sommeil, déclarant qu'il avait « reculé pas abandonné l'idée.» Mais pour soutenir l'export, Georges Frêche a annoncé la création de cinq maisons des vins du Languedoc Roussillon à Bruxelles, Shanghai, Boston, Sao Paulo et en Inde. Les viticulteurs ont, eux, annoncé qu'ils manifesteraient le 26 janvier, sur le thème du revenu des producteurs.