Aller au contenu principal

Sirops : Eyguebelle veut se développer en GMS

L’activité de production de sirop du monastère d’Aiguebelle prend son indépendance.

Six millions de cols par an : c’est la capacité de production de la société Eyguebelle qui vient d’emménager sur son nouveau site de production, dans le petit village de Valaurie (Drôme). « Nous avons ainsi doublé notre potentiel de fabrication par rapport à l’ancienne installation », explique un membre de l’entreprise. Il faut dire que, jusqu’à maintenant, la production de sirops et d’alcools à base de fruits était encore réalisée dans l’enceinte du monastère d’Aiguebelle. En effet, la société Eyguebelle est issue de l’activité de fabrication de sirop par les moines.

En 1996, celle-ci a été placée en liquidation judiciaire et reprise par Julien Cartier-Millon. C’est à cette époque que le nom de la société a changé d’orthographe afin de ne pas être confondu avec celui du monastère d’Aiguebelle. Contrôleur de gestion issu d’une famille d’industriels de l’agroalimentaire, Julien Cartier-Millon a repris la société en misant sur un développement en plusieurs phases. « Les deux premières années ont été consacrées à l’apprentissage du métier et au redressement de l’activité. A l’époque, la structure ne réalisait plus que 600 000 cols avec 6 salariés », reprend un des employés de l’entreprise. Les premiers effets de cette stratégie arrivent en 2000, lorsque Eyguebelle remporte un marché de MDD pour France Boissons à destination du circuit CHR.

Aujourd’hui, l’entreprise est le cinquième opérateur du marché du sirop en bouteille en verre. La marque affiche sa différence en se positionnant sur le segment haut de gamme et artisanal. Pour accompagner son déménagement et sa croissance, Eyguebelle a décidé de faire évoluer son offre en repositionnant, cette année, sa marque et sa gamme de produits. Elle propose désormais deux conditionnement sous une seule marque, « Eyguebelle, le sirop de l’artisan » contre deux auparavant. Les parfums leaders comme la fraise, l’orgeat et la menthe, sont proposés en cols de 1 litre. Les saveurs plus travaillées, comme la violette, le caramel ou la figue, sont commercialisés en bouteilles de 75 cl.

Le repositionnement de l’offre-produit, accompagné d’une révision tarifaire, devrait permettre à la société de se développer au-delà du sud-est de la France où elle est présente en GMS. Reste qu’elle devra composer avec un marché du sirop stagnant en volume (-0,1%) et en valeur (-1%) en 2006 ainsi qu’avec la concurrence qui tente de redynamiser le marché par l’innovation packaging (bec verseur, dosette, nouveau bidon...) et produit (sans sucre, allégé, prêt à boire...).

Eyguebelle réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 8,1 M€ avec une équipe de 30 personnes pour une production de 3 300 000 bouteilles de sirops et 210 000 bouteilles de liqueurs.

Rédaction Réussir

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio