Signaux au vert pour l'industrie agroalimentaire
L'enquête annuelle sur les entreprises agroalimentaires, réalisée par les services statistiques du ministère, montre des signes de reprise de l'activité du secteur en 2005 qui semblent se poursuivre début 2006. Certes le chiffre d'affaires des IAA de 20 salariés et plus ne progresse en valeur que de 0,9 %, soit nettement moins que le reste de l'industrie (+2,5%). Mais cette petite performance est essentiellement due à la baisse des prix à la production engendrée par le recul des cours des céréales, des oléagineux et du lait. A prix constant, les ventes des industriels agroalimentaires ont augmenté de 1,7 % (contre 0,9 % en 2003 et 2004). Autre signe positif, la consommation des ménages a été un peu mieux orientée l'an passé : +1,1 % en volume contre 0,9 % en 2004. Les ventes directes à l'étranger progressent quant à elles à un rythme proche de 2004 (avec +3,4 % contre +4 %). Les huiles brutes, la boulangerie-pâtisserie, la chocolaterie et la confiserie, le thé, le café et les aliments pour bébé ont particulièrement progressé grâce à l'export. 2005 a également été un bon millésime pour les eaux-de-vie et le champagne dont les ventes à l'étranger ont crû respectivement de 9 % et 7 %. Pour l'industrie de la viande, les données sont plus nuancées. La hausse du chiffre d'affaires de 1,6 % en valeur reflète la hausse des prix à la production, mais les volumes restent stables et le résultat courant se dégrade. Les exportations de viande bovine et porcine progressent pour la seconde année consécutive de 4 % alors que, l’influenza aviaire oblige, les expéditions de viande de volaille chutent de 5 %.
Pour l'ensemble du secteur des IAA, Agreste note une stabilité des investissements après trois ans de baisse. En revanche, l'emploi salarié continue à être pénalisé avec un recul de 1,5 % en 2005, soit 5 000 emplois en moins.