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Sibell se renforce sur le secteur de la diététique

La PME provençale spécialisée dans les chips haut de gamme va doubler ses capacités de production de biscuits salés de pommes de terre et maïs. Un investissement de 1,5 million d’euros.

Après le diététique, l’allégé. Dans les chips comme dans les snacks, Sibell entend bien surfer sur la vague « nutrition » qui ne cesse de déferler dans l’alimentaire. Basée à Aubagne, cette PME de 120 salariés ne manque pas de projets. Et ses dirigeants se donnent les moyens de leurs ambitions. D’ici la fin de l’année, 1,5 million d’euros vont ainsi être investis dans une nouvelle ligne de production entièrement dédiée aux snacks. Ces biscuits salés de pomme de terre et de maïs représentent actuellement 10 % de l’activité de la société, et sont produits sur une ligne de cuisson partagée avec les chips de crevette. Ce nouvel outil va doubler la capacité de fabrication de snacks de Sibell et lui permettre de se lancer sur de nouveaux segments.

Une offre de snacks allégés en matières grasses sera en effet lancée début 2007, sous MDD dans un premier temps, et « à terme, sous marque propre » indique Didier Roubaud, directeur commercial MDD. Une gamme de snacks sans sel devrait également voir le jour par la suite. Le segment de la diététique, Sibell s’y est déjà essayé sur son cœur de métier, les chips. Après la chips à la feta et celle aux herbes de Provence, la société a en effet tenté cette année d’innover sur le marché de la GMS avec des chips sans sel. Là encore, son dynamisme est passé par un investissement industriel : 3 millions d’euros en 2005 dans une troisième ligne de fabrication de chips qui travaille le produit en continu, depuis le traitement de la pomme de terre jusqu’au conditionnement. L’an prochain, Sibell disposera avec ses 5 lignes d’une capacité de production de 8 000 tonnes. 6 000 tonnes de produits de pomme de terre sortent déjà de son usine – contre 1 500 tonnes en 1999. Et son chiffre d’affaires devrait atteindre cette année les 18 millions d’euros contre 16 millions sur son exercice 2005.

« Augmenter l’activité à marque »

Au moment de sa création en 1987 sur le sol de La Ciotat, cette société au capital 100 % familial portait le nom de Délichips. Après un déménagement sur la commune d’Aubagne, le portefeuille de Sibell, entreprise provençale créée en 1956, est racheté auprès d’Intersnack. L’opération permet alors à Délichips d’augmenter sa production de 1 000 tonnes mais surtout de s’approprier une marque haut de gamme, à forte notoriété, et de se rebaptiser par la même occasion. Aujourd’hui, ses facturations sont réalisées à 70 % sous MDD. « L’objectif est maintenant d’accroître notre activité à marque Sibell et d’atteindre une répartition 50/50 » confie Gilles Benkemoun, directeur commercial des marques et fils du fondateur de Délichips. « Son poids a déjà augmenté de 10 % cette année », ajoute-t-il. Le dirigeant, qui estime détenir le leadership de la chips dans le Sud de la France -notamment grâce à une forte présence de ses produits dans les rôtisseries- cherche à renforcer sa zone de chalandise. Dans le nord de la France et la région parisienne, bien sûr, mais aussi à l’export, qui ne représente pour l’instant que 3 % de l’activité de la société. D’où la présence d’un stand aux couleurs de la marque dans les allées du dernier Sial. Après l’Allemagne et l’Autriche, Sibell va tenter d’imposer sa présence en Italie et en Espagne, deux marchés où l’on consomme des chips toute l’année.

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