SIAL : la méthodologie pour innover
Si les pôles de compétitivité constitueront la colonne vertébrale de l’innovation agroalimentaire au service de l’industrie française, les PME ne doivent pas craindre de s’adresser directement aux centres techniques, unités de recherche et unités de formation où elles peuvent avoir accès à un grand vivier de compétences. C’est le message distillé lors d’une conférence organisée au SIAL, mercredi, par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche. « La dizaine de pôles de compétitivité agroalimentaires labellisés en 2005 en France assureront l’ingénierie financière de l’État » en matière d’innovation, via différents fonds, a expliqué le professeur Bernard Guérin, conseiller scientifique de l’ACTIA, Association des centres techniques français.
Pour concentrer les moyens, « les 43 centres techniques vont se structurer en une quinzaine de centres », poursuit le professeur Guérin. Les Pays-Bas n’atteignent que le tiers du poids économique agroalimentaire de la France, mais possèdent déjà un seul pôle de recherche et de formation en une unité de lieu. Parallèlement, le professeur Guérin préconise la mise en place de réseaux sous couvert de l’ANRT (Association nationale de recherche technique).
15 centres techniques
Le processus de concentration touche également la formation. D’ici trois mois, l’ENSIA, École nationale supérieure agricole et agroalimentaire, l’INAP-G et l’ENGREF (École nationale du génie rural des eaux et forêts) – trois des dix-huit unités de formation dédiées en France-, formeront un seul établissement nommé « Agro Paris Tech ». L’objectif ? « Dégager des synergies en formation et en recherche », explique Julien Delarue, enseignant à l’ENSIA.
Pour faire entrer les PME dans le processus d’innovation, plusieurs dispositifs existent déjà. Exemple : les CIFRE (Conventions industrielles de formation pour la recherche) accordent une subvention aux PME qui recrutent un jeune diplômé bac + 5 sur un axe de recherche développé avec un laboratoire extérieur. Pendant leur formation, les élèves recherchent des entreprises où ils pourront développer un process ou un produit.