SIA : moins de monde, moins d’affaires
La petite baisse de fréquentation enregistrée au Salon était très inégalement perceptible. On n’a pas ressenti beaucoup moins de densité de la foule autour des expositions d’animaux, par exemple. Mais le baromètre du petit commerce est impitoyable. Tous les marchands de saucissons, foies gras, fromages et autres petits crus, de même qu’au moins quelques-uns des restaurateurs sont formels : les ventes ont été de moyennes à mauvaises. « On a fait 30 % de recettes en moins que l’an passé » nous a-t-on dit à un stand de fromages de chèvre. « Non, moi c’est moins grave, mais j’enregistre quand même un bon -10 % », confie ce stand de jambons et saucissons de pays. Est-ce la neige, le froid, les vacances scolaires de la zone, ou encore est-ce le fait qu’il faut piétiner des kilomètres dans les halls pour aller des animaux aux stands régionaux ? A part la neige, c’était déjà la même configuration l’année dernière, et la recette avait été bonne. Il y a aussi que le SIA n’est pratiquement plus qu’un Salon grand public, où le monde agricole vient faire de la communication en direction des consommateurs. Le vrai bizness agricole, sur la génétique et le machinisme, se déroule désormais à Villepinte où l’on constate une participation de plus en plus importante. Cette année, on a dépassé 200 000 visiteurs professionnels, avec une augmentation de +7 % sur l’année précédente. Il y a donc comme une petite sonnette d’alarme pour la manifestation de la Porte de Versailles. Les salons spécialisés et professionnels comme Space, Sommet de l’élevage et Sima progressent, alors que lui régresse.