Services aux coops : la FFCAT ouvre la voie
Les coops céréalières ont su surmonter le handicap de la faible récolte 2003-2004 et s’apprêtent à essuyer les conséquences d’une campagne 2004-2005 pléthorique. C’est ce qu’ont expliqué jeudi les dirigeants de la Fédération des coopératives agricoles de collecte, d’approvisionnement et de transformation des céréales et des oléagineux (FFCAT), qui tiendra son assemblée générale le 16 novembre à Paris. Malgré les baisses de collecte de 2003/2004, les coopératives ont réussi à dégager un résultat grâce à des réductions de charges. La hausse sensible des prix a aussi permis de pallier en partie la baisse de volumes collectés, le résultat moyen étant de l’ordre de 0,5 % du CA.
A l’inverse, les coopératives s’attendent à une forte pression sur les prix provoqués par les récoltes très élevées enregistrées en France, en Europe et ailleurs dans le monde (lire notre chronique Grandes Cultures, pages Tendances).
Si l’on parlera du marché lors de l’assemblée générale de la FFCAT, on y évoquera aussi les dossiers politiques, notamment celui de Coop de France. « Force est de constater que nous ne sommes pas allés aussi vite que nous l’aurions voulu», reconnaît le président de la FFCAT, Hubert Grallet. La Fédération, qui considère qu’elle a une responsabilité particulière sur ce dossier (elle est la principale des quatre fédérations attachées au projet de fusion et son directeur général, Yves Le Morvan, est directeur délégué de Coop de France) entend démontrer sa bonne volonté en mettant à la disposition de l’ensemble des coopératives des outils créés par les céréaliers.
La FFCAT, à l’origine de la création d’Union service coop (20 salariés) en mai 1999, proposera d’élargir son objet social afin que toutes les coopératives puissent bénéficier de ses services (audit, analyse, évaluation, formation). Dans le même esprit, Coop de France a créé la Fédération nationale de la révision des coopératives agricoles, qui sera le réceptacle des services de la FFCAT et de la CFCA dans le domaine de la révision des comptes et statuts des coopératives, une procédure prévue par le Code rural. Selon Hubert Grallet, ce sont deux étapes importantes de la réorganisation des structures coopératives qui seront ainsi menées à bien.