Ségolène Royal signe le pacte « Hulot » et dévoile son projet agricole
Après François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Dominique Voynet ou encore Marie-Georges Buffet, Ségolène Royal a signé vendredi le pacte écologique de Nicolas Hulot. Dans une lettre adressée à l’animateur, la candidate PS déclare notamment vouloir « explorer plus en détail » la réaffectation des aides agricoles vers la restauration collective pour l’inciter à s’approvisionner sur des circuits courts et auprès de producteurs bio, une mesure qui figure en bonne place dans les propositions du pacte. Dans le même courrier, Mme Royal affirme vouloir profiter du rapport d’étape de 2008 pour négocier une nouvelle politique agricole commune. Sans attendre 2013, date limite de refonte du système. L’objectif serait de réorienter les soutiens vers le développement rural et le respect de l’environnement. La gestion d’une partie des aides directes à l’agriculture pourrait, dans ce cadre, être confiée aux régions. Selon Ségolène Royal, la promotion d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement passe également par l’interdiction des cultures OGM en plein champ et par la relance de la filière française de production de protéagineux pour l’alimentation animale, qui remplacerait le soja brésilien facteur de déforestation. Plus classiquement, la candidate se déclare en faveur d’une réforme plus radicale de la loi sur l’eau, vers un renforcement de la prévention et du principe pollueur payeur. Rien de révolutionnaire non plus sur les biocarburants. La candidate se montre en revanche plus nuancée concernant la taxe carbone : tout en soutenant le principe, Ségolène Royal estime que son application pourrait accroître la consommation électrique et induire des injustices par son caractère indifférencié. Seuls quatre candidats ont jusqu’ici refusé de signer le pacte écologique proposé par Nicolas Hulot : Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO), Jean-Marie Le Pen (FN) et Frédéric Nihous (CPNT).