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Sécheresse : la cerise chahutée dans la Loire

A mi-récolte, les producteurs de cerise sont mitigés. Après la sécheresse, ils doivent affronter la pluie.

A mi-récolte, l’heure est au premier bilan pour les producteurs de cerise. Du côté de la vallée du Gier (Loire), difficile de se prononcer tant la saison aura été incertaine de bout en bout. Incertaine, à cause d’une météo peu propice au bon déroulement de la pousse et de la cueillette. « Il y a trois semaines, nous étions terriblement inquiets du fait de la sécheresse qui a touché la région pendant l’hiver et le début du printemps, indique Christian Billand, président de la coopérative Saveurs du Jarez, qui regroupe quinze exploitants de la vallée. Ces conditions climatiques ont complètement perturbé la croissance des fruits ». En effet, la petite taille des cerises ne présageait rien de bon pour la récolte, jusqu’à l’arrivée d’une pluie salvatrice mi-mai. Seulement, depuis, il pleut tous les jours dans la région, alors que les cerises tardives arrivent déjà à maturité dans certaines exploitations. « Si la pluie ne cesse pas, les fruits vont éclater et nous ne pourrons pas les récolter alors que la qualité s’annonce très bonne », regrette Jean-Paul Bonjour, arboriculteur depuis 25 ans à Cellieu, fief de la cerise ligurienne. Deux variétés ont particulièrement souffert des caprices météo : la Summit et la Duroni 3. Après la faible floraison printanière, les arbres portent peu de fruits. Ayant beaucoup de place pour se développer, ils finissent par éclater. Résultat, les producteurs de ces variétés tablent sur une perte en volume de près de 70 % pour la saison 2007.

Un coût de production élevé

Le manque de cerises sur le marché implique une inévitable hausse des prix peu appréciée des consommateurs, ce qui relance le débat de la rentabilité de cette activité, notamment en vente directe. « Les particuliers ne sont pas prêts à payer plus de 3 € le kg pour un fruit local, note Christian Billand. Un producteur ne peut vivre en dessous de 2,5 € le kg, car ce type de récolte nécessite beaucoup de main-d’œuvre. » Dans cette optique, même si les conditions météorologiques s’améliorent dans les prochains jours, l’année 2007 ne sera pas exceptionnelle pour les arboriculteurs liguriens.

Rédaction Réussir

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