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Seafood : les PME françaises dans le vent

Petites par rapport aux mastodontes espagnols (Pescanova), islandais (Icelandic) ou lituaniens (Vichiunai), les entreprises françaises de transformation des produits de la mer se sont distinguées à l'European seafood show -du 9 au 11 mai- par leur dynamisme en matière d'innovation. Rassemblées au hall 5 sous la bannière Ofimer, 68 sociétés ont attiré la curiosité des visiteurs français et étrangers par des nouveautés s'inscrivant essentiellement dans la tendance du prêt à l'emploi.

Parmi elles, Guyader (Finistère, 15 millions d’euros de CA en hausse de 15 % sur un an) et Joneau (Val d'Oise, 3,5 millions d’euros en 2004) ont été récompensés par la 6e édition des prix d'Elite consacrés aux nouveaux produits. Les rillettes au thon et légumes tartinables de Joneau se sont vues décerner le prix de l'aspect pratique.

Les Français ont des idées

Guyader a été primé deux fois pour ses entrées apéritives -saumon à la crème de brocoli, St-Jacques et tombée de tomate, sandre et carottes à la crème et délices d'écrevisse en pot plastique- reconnues meilleure gamme et meilleur conditionnement. Cette gamme déclinée à l'année chez Métro pour la restauration n'est pas vouée à réaliser de gros volumes en GMS où l'offre ne sera que saisonnière (Pâques et Noël), mais pour Guyader ce type de produit à haute valeur ajoutée (PVC entre 7 et 8 Eur) permet d'animer le rayon.

En revanche, la PME croit fermement à la progression de sa gamme de cakes. Elle a investi 1 million d’euros l'an passé dans l'ouverture d'une nouvelle unité entièrement dédiée, à Kervignac, dans laquelle elle fabrique une gamme de cakes de poissons frais et une seconde sous licence «les cakes de Sophie», conçue avec Sophie Dudemaine, auteur du best-seller éponyme (plus d'un million d'exemplaires vendus).

Le spécialiste de la truite, Viviers de France (Landes, 38 millions d’euros en 2005), ne s'est pas présenté cette année au prix Elite mais, sur le salon, ses dirigeants reconnaissables à leur hachimaki (bandeau japonais) avaient l'air visiblement ravis de présenter leur grande nouveauté : les sushis à la truite.

L'industriel a créé une salle à haut risque dans son usine de Castets et s'est fait aider par un importateur parisien pour la conception des sushis. Quinze personnes ont été embauchées à temps plein pour la fabrication mi-manuelle, mi-automatique. Par rapport à la concurrence, Viviers de France estime disposer de l'avantage d'élever elle-même ses poissons et met en avant la fraîcheur du produit (avec une DLC de J + 4). Un point fort qui a déjà séduit l'enseigne Auchan et prochainement Match et Casino.

Cette innovation est placée sous la signature Côté phare, qui devrait se décliner en septembre sur une gamme de plats prêts à consommer, au rayon poisson préemballé. Viviers de France a présenté en avant-première cette semaine au salon Seafood cette innovation qui allie poisson (d'abord cabillaud et saumon), féculent et légumes cuisinés. Le tout à réchauffer en 2 minutes au micro-ondes. En vue de ce projet, Viviers de France a récemment pris une participation majoritaire dans la société Laspégour, située à 15 km de son propre site industriel, et spécialisée dans les légumes cuisinés.

Dans une allée parallèle du salon, le Boulonnais Océan délices (5 millions d’euros de chiffre d’affaires) était également fier de son nouveau-né au rayon préemballé : des cassolettes de poissons prêtes à cuire. La PME mettait aussi en avant sa nouvelle gamme de rillettes «cap créole» (marlin fumé et thon fumé à la cive) conçue en partenariat avec une société guadeloupéenne.

Malgré les difficultés rencontrées par les opérateurs pour s'approvisionner (liées au coût du saumon notamment), l'ambiance côté tricolore était donc plutôt optimiste au Seafood 2006.

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