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Saveurs de France - Brossard se recentre

« A quelqu’un qui me demandait comment on se sentait quand on perdait beaucoup d’argent, j’ai répondu que je me sentais très bien ! ». C’est en ces termes un brin provocateurs que Guy Schumacher, p-dg de Saveurs de France-Brossard, a présenté hier les résultats 2003.

Les a prioris pouvaient paraître justifiés puisque le dernier exercice a été marqué par une perte nette de 12,8 M Eur contre un bénéfice de 1,8 M Eur un an plus tôt. Les chiffres sont trompeurs car ils ne font que refléter la prise en compte de la cession partielle le 1er mars dernier du fonds de commerce de sa filiale Pikiche. Représentant un CA de 13 M Eur, cette société basée à Thurey le Pont (Doubs) produisait des beignets, brioches, produits traiteurs et apéritifs pour la RHD. Une activité qui représentait 10 M Eur de CA, le reste étant réalisé par des produits Brossard. Désireux de se concentrer sur sa marque éponyme, Guy Schumacher a donc décidé de se séparer de la première activité moyennant 6 M Eur en la vendant à Evial. Cette dernière poursuivant dans un premier temps la fabrication de produits Brossard. La prise en compte dès 2003 de cette cession via l’enregistrement de provisions a donc alourdi les pertes de 17 M Eur.

Nonobstant cet élément comptable, le dernier exercice a été plutôt bon pour Saveurs de France qui a vu son résultat d’exploitation grimper de 49 % à 46,4 M Eur malgré une croissance faible de ses ventes (+5% à 179,2 M Eur). « Nous sommes présents sur des marchés qui ne se portent pas si bien que ça,juge M. Schumacher. Celui des surgelés stagne et la pâtisserie ambiante est en recul ». Pas de quoi le décourager puisqu’il croit en l’avenir de ces deux segments et n’écarte pas l’éventualité de croissance externe pour s’y développer. Un moment désireux de se lancer dans le frais, M. Schumacher a fait machine arrière pour ne pas hypothéquer ses activités principales. « Nos projets dans le frais imposaient d’engager 8 M Eur en 2004 dont 5 M Eur dans l’outil industriel et 3 M Eur dans le marketing, explique-t-il. Compte tenu de notre taille et de notre richesse, nous avons dû renoncer à investir la quasi-totalité de nos moyens dans ce projet ». Ce lancement avorté aura tout de même coûté 1 million d’euros.

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