Saveur d’Auge : du foie gras à Pont l’Evêque !
Le site ne passe pas inaperçu. Dans la zone d’activité à la sortie de Pont-l’Évêque, une grande affiche lumineuse surplombe le point de vente, spécialisé dans les produits à base de canard et d’oie. C’est ici que s’est installée en 1995 l’entreprise Saveur d’Auge, fruit de l’association entre six éleveurs normands de palmipèdes gras. Une fois passées les installations commerciales, surprise ! L’étroite devanture cache en fait un outil de production de 1 200 mètres carrés, moderne et fonctionnel. De la découpe des canards au stockage des produits élaborés, en passant par la transformation et le conditionnement, tout est fait sur place. Entre 600 et 700 canards gras passent chaque semaine dans ces ateliers, avec une pointe à 1 500 animaux/semaine les trois derniers mois de l’année. Saveur d’Auge emploie aujourd’hui 23 personnes qui travaillent sur deux activités : d’une part la découpe de canards gras pour fournir les restaurateurs et les traiteurs en foies gras, magrets et autres produits frais et d’autre part une activité de transformation.
À l’origine, l’entreprise ne produisait que de l’oie et du canard, mais face à la demande croissante en produits régionaux, le gérant a souhaité proposer d’autres références, spécialités normandes à base de porc ou nouvelles créations pour alimenter des marchés de niche. Si les rillettes et terrines d’oie ou de canard tiennent toujours le haut du pavé, la PME vend désormais des tripes au cidre, des terrines à l’andouille de Vire et des préparations aromatisées au pommeau ou au calvados.
Gourmandie, un sésame pour les PME normandes
Un élargissement de la gamme qu’a soutenu l’institut normand de la qualité (IRQUA) à travers sa marque collective « Gourmandie ». « Pour les petites entreprises, il est souvent difficile de s’imposer seules dans la grande distribution, hors des enseignes locales» explique Gérard Berruyer, gérant et initiateur de Saveur d’Auge. « Gourmandie nous a ouvert les portes de la grande distribution régionale. Les GMS sont très demandeuses » précise-t-il. La démarche de l’IRQUA joue en tout cas pleinement son rôle « d’accélérateur » sur le plan commercial. À l’étroit dans ses locaux, Gérard Berruyer prévoit des agrandissements pour 2007 qui devraient porter la surface de production à plus de 2000 mètres carrés.