Saveol aimerait que 2005 fasse oublier 2004
«Une année à oublier». Vue du siège de Saveol, à Plougastel-Daoulas (Finistère), la campagne 2004 de tomates restera dans les annales de l’entreprise comme une des plus mauvaises depuis sa création en 1981. Si le tonnage est à peu près stable chez les 173 maraîchers adhérents, à 72 900 tonnes, le chiffre d’affaires a reculé de l’ordre de 16 % à 111 millions d’euros. Conséquence : le résultat net se place dans le rouge à - 730 000 euros. «La production a été pléthorique et la consommation est restée tout le temps balbutiante», constate le président de la SCA, Jean-Claude Le Gall. En revanche en 2005, les producteurs bretons des premières tomates de la saison pourraient «faire la meilleure saison de toute leur carrière».
La saison aurait pu être encore plus mauvaise sans la segmentation de son catalogue. La marque Saveol tient sa réputation de la diversité de ses références (80 à 90 au total) et de place importante accordée aux grappes et aux petits segments. Ces produits de diversification tiennent le haut du pavé dans l’offre Saveol, avec les deux tiers de la production. Les méthodes de culture des petites tomates créent, en outre, des emplois supplémentaires dans les serres des adhérents (2100 au total).
Si d’autres organisations de producteurs viennent à copier Saveol dans sur ses références, c’est bien parce que le marché les demande. Aussi, pour conserver son leadership, Saveol ne va-t-elle pas segmenter sa gamme plus avant, mais l’aménager pour la rendre plus visible. Saveol présente son offre en trois univers : le snacking apéritif pour les cerises vrac, les «Succulentes» ; la destination salades carpaccio pour «Bellaroma», «Sun Délices» ; les «plats cuisinés» pour les rondes classiques, les branchées… Une segmentation qui se prête bien aux unités de vente consommateurs, en développement constant.
Comme elle l’a toujours fait, Saveol va poursuivre ses investissements de communication, notamment à la télévision où elle fera la promotion de ses fraises de Plougastel, un produit de grande qualité. A l’exportation (15 % des ventes l’année dernière), Saveol recherche de nouveaux débouchés pour pallier la baisse vers l’Allemagne.