Salon de l’Agriculture : les media en quête de « sujets de société »
La présence des médias pendant le salon international de l’agriculture assure à l’événement une couverture d’une ampleur exceptionnelle : près de 1900 journalistes, photographes ou correspondants sont en effet accrédités pour la manifestation.
Leur intérêt diverge selon les titres. Les grands quotidiens nationaux et étrangers mettent l’accent sur les grands thèmes d’actualité de l’agriculture française ou européenne, comme la PAC, et insistent sur le ballet des hommes politiques pendant le salon.
La presse régionale, quant a elle, consacre ses colonnes aux exposants du cru ayant fait le déplacement à Paris. Les radios et télévision, largement représentées, sont pour leur part à la recherche de sujets « de société », susceptibles de raviver la nostalgie du monde rural et fuyant souvent la réalité socio-économique des exploitations. La radio RTL est ainsi partenaire officiel du salon et diffuse ses émissions en direct d’un studio aménagé à l’entrée du Hall 1. Cuisine TV, une chaîne du cable, est également partenaire.
Douste-Blazy en vedette
Les interlocuteurs des journalistes, côté salon, ont eux aussi leur message à faire passer. Cette année, les organisateurs du salon ont développé le thème de la nutrition, en partenariat avec le CIV (centre d’information des viandes), le Cidil (lait), les vétérinaires et la filière végétale. Et ils espèrent bien que ce thème sera relayé, bien qu’il ne corresponde pas toujours aux attentes respectives des journaux. La visite attendue du ministre de la Santé,
Philippe Douste Blazy aiderait bien à médiatiser le sujet. « Cela nous donnerait un sacré coup de pouce» confie Colette Exmelin responsable presse professionnelle du salon.
Il y a en tous cas un moment que personne ne ratera : celui de la visite du Chef de l’Etat, le premier matin du salon, poursuivi par des hordes de caméras et appareils photos.
Tellement bien que certains journalistes se plaignent de la cohue qu’elle occasionne chaque année. Christian Patria, le président du Ceneca, le reconnaît bien volontiers. « Mais on ne peut pas y faire grand-chose, sourie-t-il. Et cela fait partie du folklore du salon ».