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Salaison et export dynamisent Jean Floch

Le groupe investit 6 millions dans Clermont. Autre soutien de croissance, l’export vers l’Est.

Le groupe porcin Floch et Marchand (Morbihan) mettra en route, en avril prochain, l’extension industrielle de sa filiale Clermont, située à Liffré (Ille-et-Vilaine). Pour 6 millions d’euros, le groupe de Jean Floch et Bernard Marchand, agrandit l’usine à 6 500 mètres carrés. La production passera de 6000 à 8000 tonnes.

Clermont conservera son positionnement « moyen haut de gamme », selon le directeur-adjoint Yoann Desilles, et ses ancrages au rayon coupe des grandes et moyennes surfaces pour la charcuterie-salaison (60 % de l’activité). Il devrait parallèlement affermir son orientation en libre-service. Aux saucisses vendues à la marque « Jean Floch » s’ajouteront des unités de vente consommateur en viande fraîche, côtes ou sautés de porc.

Relance des investissements

Le groupe privé breton, fort de dix usines (155 000 tonnes de viande) dont cinq pour la seule branche charcuterie-salaison (50 000 tonnes) et de 2 300 salariés, en a profité pour renforcer sa procédure de traçabilité. Fidèle à la devise : « du porc, rien que du porc», le groupe morbihannais, toujours piloté par un manager qui détonne, Jean Floch, poursuit la consolidation de son aval.

Après avoir massivement investi ces quatre dernières années, notamment dans la branche charcuterie-salaison pour entrer dans le libre-service, il fait une pause cette année. Elle sera de courte durée. Dès 2005 la salaisonnerie de Baud puis en 2006 celle de Locminé devraient être agrandies. Objectif : porter le tonnage de la branche à 70 000 tonnes.

Forte demande des 10 nouveaux Etats membres

Autre relais de croissance, l’exportation vers les dix nouveaux pays de l’Union européenne. Leurs besoins paraissent si importants que 2004, jugée comme équilibrée par Bernard Marchand, directeur des usines d’abattage et associé de Jean Floch, « est devenue satisfaisante grâce à nos performances vers l’est de l’Europe ».

De 20 % l’an en moyenne, les ventes à l’exportation de l’entreprise morbihannaise ont bondi à 35-37 % du chiffre d’affaires sur le second semestre, poursuit le dirigeant. Pour faire face à cette croissance, le groupe Floch et Marchand disposera d’une réserve de viande supplémentaire, avec son outil d’abattage de Loudéac (Côtes d’Armor), jusqu’à présent réservé aux coches, et qui a été rénové pour accueillir des porcs charcutiers. Le groupe traitera en 2005 quelque 205 000 tonnes de viande.

Si 2005 conjuguait hausse de la consommation du porc, consécutivement à l’arrivée de consommateurs fuyant du bœuf trop cher, et maintien de flux d’exportation vers l’Est, les prix payés à la production pourraient enfin retrouver des couleurs, espère Bernard Marchand. Le chiffre d’affaires, actuellement cantonné à 500 millions d’euros, pourrait progresser en 2005 à 600 millions.

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