Salades prêtes à l'emploi : Agrafresh fait son nid en France

> Agrafresh a décidé de s'implanter à Arras, pour une mise en production de salades et cruditées prêtes à l'emploi en 2016. À droite, Philippe Rapeneau, président de la CUA d'Arras, Yan Demarez et Anthony Henderson d'Agrafresh.
À Arras, les nouvelles lignes de production de salades et crudités prêtes à l'emploi d'Agrafresh devraient commencer à tourner en 2016. Ses racines sont en Belgique. Ingénieur mécanicien de formation, Yan Demarez n'a pas résisté à l'appel de la terre. En 2001, il s'installe sur les 45 hectares de la ferme familiale de son épouse Ann située à Pittem, en Flandre occidentale. Il y crée une première ligne de salades prêtes à l'emploi sous barquettes, quand la plupart de ses concurrents potentiels investissent dans les sachets. « On pouvait aller jusqu'à faire un camion par jour », souligne Anthony Henderson, le tout jeune directeur commercial de cette PME de 90 salariés. Cette implantation au plus près des champs présente de multiples avantages parmi lesquels la possibilité de tester de nouvelles variétés ou de transformer des salades aussitôt cueillies.
Agrafresh a commencé à travailler presque exclusivement sous MDD. Et regarde rapidement vers le marché français. Système U sera son premier client français, qu'il fournit en barquettes et en sachets sous la marque « Bien vu ». Puis il aborde le marché de la RHF en 2003/2004. Quelques années plus tard, Agrafresh étend sa gamme aux légumes frais cuits pasteurisés, ce qui lui permet d'envoyer des camions complets et d'étendre son rayon d'action au nord de Paris. « Nous livrons désormais jusqu'à Dijon », explique Anthony Henderson.
Après Système U, CarrefourAgrafresh travaille de plus en plus avec la GMS belge et française. « On a commencé à travailler avec Carrefour France depuis 18 mois », précise-t-il. Son chiffre d'affaires de 10,3 M€ se répartit entre GMS (45 %), RHF (30 %), industrie (10 %) et le reste avec des cash and carry comme Metro. Son point fort ? Innovation et réactivité. « On est capables de proposer toutes sortes de coupes à nos clients », souligne-t-il en mettant en avant ses spécificités : légumes pour moules, pour wok, pour pot-au-feu… Des produits parfois mis au point en pleine concertation avec les enseignes.
Depuis deux ans et demi, une équipe de cinq personnes travaille avec Yan Demarez pour la mise au point de la nouvelle usine, et n'a pas hésité à se rendre outre-Atlantique pour peaufiner certaines parties des lignes de production.