Sabcor retenue pour l’abattoir de Brive
Après s’être portée candidate au dernier appel à candidatures pour la construction et l’exploitation du futur abattoir de Brive en Corrèze, la société Sabcor a finalement été retenue et autorisée à présenter son projet le 29 avril dernier. Il faudra néanmoins deux mois de « dialogue compétitifs» entre décideurs et entrepreneurs pour en affiner les contours, avant la prise de décision définitive.
Un outil dimensionné pour 10 000 tonnes
Créée le 3 septembre 2003, Sabcor résulte de la volonté d’union des sociétés Viandes de Corrèze (filiale de Bevicor) et Arcadie Sud-Ouest. Objectif premier : lancer un projet de développement autour de l’abattoir actuel en se positionnant comme détenteur futur de la nouvelle délégation de service public. Plus lapidairement, construire et exploiter une nouvelle structure moderne plus adaptée que l’ancienne aux besoins de l’élevage local. Sabcor, présidée par Annie Soularue (présidente de Bévicor) et dirigée par Laurent Guitton, travaille donc depuis deux ans à ce dossier, dans l’union totale de ses partenaires, avec un capital détenu à 66 % par les Viandes de Corrèze et à 34 % par Arcadie, ses responsables soulignant que cet accord n’est en aucun cas une fusion des deux entreprises.
« Il faudra bien entendu compter sur des subventions, reconnaît Laurent Guitton, de l’ordre de 40 % de la dépense totale. La Région Limousin, le département ont été sollicités pour apporter leur complément au montage financier qui engage déjà l’Europe et l’État». Sur sa rentabilité, le futur outil a été dimensionné à 10 000 tonnes annuelles, conformément aux possibilités des deux partenaires, ainsi qu’au cahier des charges. À noter que les études font ressortir un coût d’abattage comparable et même légèrement inférieur à l’outil actuel, pourtant totalement amorti. Mais ce tonnage pourra être supérieur, compte tenu de l’ouverture aux autres usagers, comme le souhaite Sabcor et comme l’oblige la délégation de service public, poursuit Laurent Guitton. Pour nos actionnaires, il vaut mieux tuer 12 000 tonnes dans un outil de 10 000 que 10 000 dans un outil de 20 000. » La réponse des pouvoirs publics est attendue avant l’été.