Rungis veut la Cité de la Gastronomie
Rungis est candidate à la cité de la gastronomie à travers le projet porté par la ville de Chevilly-Larue. Avec les quatre autres candidats (Beaune, Dijon, Lyon et Tours, Versailles ayant abandonné la partie), elle a présenté son projet le 15 octobre devant la commission d’évaluation des candidatures à la création de la Cité de la gastronomie. Et si Gérard Collomb, maire de Lyon, s’est dit très confiant à l’issue des auditions, le moins que l’on puisse dire, c’est que le PDG de la Semmaris se montre offensif sur le sujet. « On va offrir quelque chose de formidable : une grande halle ouverte au public où ils pourront acheter les produits de Rungis, une école peut-être de la CCI comme Ferrandi. Il y aura un musée, un centre de congrès, des jardins. C’est un projet équilibré », confiait Stéphane Layani lors de notre rencontre. « On a le projet qui ne coûte pas un centime à l’État, viable, à 5 minutes des pistes d’Orly, proche des transports en commun », ajoutait-il. Au vu des autres candidatures également solides, le patron de la Semmaris lance l’idée de partager le label de la Cité de la gastronomie entre plusieurs villes. « On sera le vaisseau amiral des villes qui souhaitent avoir ce label. Personne ne peut avoir le monopole de la Cité de la gastronomie », avance-t-il. Fier d’avoir reçu le soutien de Bernard Vaussion, le chef de cuisine de l’Élysée, Stéphane Layani estime qu’obtenir la certification serait une consécration. Pour autant, il laisse entendre que si la mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA) en décidait autrement, le projet pourrait quand même voir le jour. Cette Cité de la gastronomie à deux pas du marché « apporterait de l’ouverture au Min », estime le PDG. « Ce serait un label pour les produits du marché, une publicité extraordinaire pour les grossistes », souligne-t-il. La MFPCA rendra son rapport d’analyse dans les jours qui viennent aux ministères de l’Agriculture et de la Culture.