Rungis : prochaine plaque tournante de l’agrobusiness ?
« Rungis ne doit plus se contenter d’être le ventre de Paris, mais doit devenir une véritable plaque tournante de l’agroalimentaire ». Telle est la volonté de M. Jean Menguy, président de la Semmaris, société d’économie mixte d’aménagement et de gestion du MIN de la région parisienne. L’année 1985 s’est achevée « en beauté » pour la Semmaris : alors que le déficit était institutionnel depuis les origines, le bilan 1985 n’est plus au rouge. Rungis va bientôt fêter ses 17 ans, puisque c’est en mars 1969 que les portes se sont ouvertes. Après une phase d’adolescence souvent perturbée, la majorité viendra peut-être couronner les espoirs du maître des lieux. « Les facteurs d’assainissement de nos comptes sont de plusieurs ordres, explique M.Menguy : l’État a fait un effort puisque son aide de 7 MF est passée de 15 MF en 1985, grâce à une avance de 8 MF pour des remboursements à échéance de 1990. Les professionnels, qu’ils soient grossistes ou producteurs, ont fait preuve de solidarité en acceptant le 1 % de redevance supplémentaire. C’est aussi une gestion plus rigoureuse qui a permis cet exploit. Cet assainissement financier, poursuit M.Menguy, va nous permettre d’augmenter les dépenses de grosses réparations et de perfectionner le système d’entretien : 20 MF en 1985 contre 8 précédemment ont été consacrés à ce budget. Pour 1986, la somme de 20 MF sera attribuée en partie à la couverture des toits de la marée et des fleurs. Une somme supplémentaire de 16 MF servira à la rénovation des péages qui seront opérationnels en juillet 1986. » M.Menguy souligne au passage sa satisfaction quant au fonctionnement de l’usine d’incinération, inaugurée en mai 1985. Elle traite 120 000 tonnes de déchets, dont 70 000 pour la Semmaris. « Rungis est plein… Tous les jours nous recevons des demandes d’agrandissement, indique M.Menguy. S’il n’y a pas besoin d’un second Rungis, je rêve d’une extension sur le Delta…. Il nous faudrait 10 à 20 hectares. »