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RFID : la GMS y croit, les IAA un peu moins

L’agroalimentaire pourrait rater le train de la RFID selon une récente enquête de BVA pour le compte du transporteur Stef-TFE.

La RFID, cette reconnaissance automatique d’informations par ondes symbolisée par la désormais fameuse « étiquette intelligente », est-elle vraiment en train de s’imposer dans la filière agroalimentaire française ? Pas si sûr, à la lecture de l’enquête que le logisticien STEF-TFE, et sa filiale spécialisée dans les systèmes d’informations Agrostar ont commandé à BVA. Premier sondage de cette ampleur sur un tel sujet, il donne le point de vue de 200 entreprises, des industries agroalimentaires et des distributeurs.

Le moment est bien choisi : après un premier engouement pour la RFID, les entreprises devraient franchir le cap d’une première désillusion (technologie chancelante, coût...). D’ailleurs, les pilotes se mettent en place. La majorité (59 %) croit au projet, plus du côté des distributeurs (71 %) que des IAA (51 %). Cependant, les concrétisations sont encore rares : 92 % des sociétés reconnaissent n’avoir pas démarré la mise en place de la RFID. Un constat alarmant pour le patron d’Agrostar, Léon de Sahb : « le retard est certain pour l’agroalimentaire français par rapport à l’Allemagne ou encore les Etats-Unis. C’est un peu une situation du genre « on y croit mais on ne fait rien » et cela des deux côtés. Près de 49 % des industriels ne croient pas au projet ».

Des industriels pas convaincus

Très édifiant aussi, le temps que les interviewés pensent prendre à intégrer la RFID : d’ici deux ans maximum pour la GMS (32 %), dans plus de trois ans pour les industriels (55 %). « Que 15 % des industriels pensent ne jamais mettre en œuvre la RFID est inquiétant. De toute façon, ceux qui pensent l’intégrer d’ici à dix ans auront certainement faits les frais avant cela de la mondialisation et du développement de nouvelles pratiques logistiques» souligne Léon de Sahb.

Quels sont en définitive les freins au développement de la technique RFID ? Sans grande surprise, c’est le coût qui arrive en premier : 54 % du total, 57 % dans les IAA. Pourtant, la technologie évolue dans le sens d’une moindre cherté ; les nouvelles puces semi passives ou semi actives permettent de rabaisser les coûts. Déjà on annonce un tag semi actif à un centime d’euro l’unité. Deuxième frein, la standardisation, surtout pour les distributeurs. Une codification unique, compréhensible par toutes les parties est indispensable : le standard EPC (Electronic Product Code) est en train de s’imposer, ce qui permettra l’universalité des traitements. Côté avantages, tout le monde est d’accord : la sécurité en magasin prime (21 %). Ensuite la diminution des litiges, surtout pour les IAA (22 % contre 9 %) et aussi celle des ruptures de stocks, enfin surtout pour la GMS (19 % contre 9 %). En fait, c’est surtout l’information qui semble manquer aux opérateurs. Gageons que le premier logisticien sous froid français mettra du cœur à l’ouvrage pour améliorer la situation.

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