RFID : ACR Logistics trace les importations de viande
Le contexte réglementaire européen est devenu très strict en matière de traçabilité des produits alimentaires. Les viandes surgelées et congelées ne font pas exception à la règle. Du coup, les technologies les plus pointues font l'objet de toute l'attention des industriels de l'agroalimentaire, comme en témoigne le premier salon exclusivement consacré à l'identification par radio-fréquence (RFID) qui se tient actuellement à Paris.
ACR Logistics (anciennement Hays Logistics) fonde précisément une partie de son offre sur le développement de ces systèmes, encoreassez onéreux, mais dont le prix devrait baisser dans les années qui viennent. Son client Jumbo NL Supermarket, un distributeur hollandais, a notamment testé au travers d'un projet pilote, l'utilisation de la RFID pour tracer ses importations de viandes congelées en provenance d'Irlande. La solution mise en place avec ACR Logistics repose sur l'utilisation de tags réinscriptibles insérés dans des bacs plastiques réutilisables, destinés aux expéditions.
Difficulté technique
« La viande est un produit difficile à marquer, explique Carl Deppisch, directeur solutions clients pour l'Europe d'ACR Logistics. Nous ne pouvions intervenir que sur l'emballage et, marquer chaque unité consommateur aurait été trop coûteux. C'est pourquoi nous avons retenu le principe d'intégrer une étiquette RFID dans des bacs plastiques réutilisables dans lesquels nous expédions les unités de vente». Lorsque le négociant prépare ses expéditions, il encode l'étiquette RFID avec toutes les informations nécessaires : identifiant des unités consommateurs, pays d'origine de la viande, date d'abattage, etc. Les bacs ainsi préparés sont expédiés sur la plate-forme logistique d'ACR Logistics située à Vaassen en Hollande où ils sont réceptionnés automatiquement au moyen d'un portique de lecture. Les informations sont ensuite intégrées dans le système d'information du prestataire et les palettes sont mises en stock en attente de distribution. « La principale difficulté, reprend Carl Deppisch, concerne la nature même du produit. En effet, la viande contient beaucoup d'eau et cela entraîne des difficultés de lecture. Mais aujourd'hui, nous arrivons à un taux de lecture de 99,7 %».
Tous les jours, les commandes sont préparées et expédiées vers les magasins également équipés de portiques de lecture qui permettent une réception automatique. Toutes les informations contenues dans les tags sont automatiquement intégrées dans une base de données évitant ainsi les ressaisies, sources d'erreurs et de perte de temps. « À chaque livraison, conclut Carl Deppisch, nous récupérons les bacs vides afin de les laver et de vérifier le bon fonctionnement du tag. Une fois l'entretien réalisé, nous les réexpédions en Irlande où ils seront réutilisés. En moyenne, nous estimons la durée de vie d'un bac et de son étiquette à 5 ans.»