Aller au contenu principal

Revers inattendu pour l’échalote de tradition

L’échalote de semis devrait pouvoir être commercialisée sous l’appellation échalote.

Les conclusions de l’avocat général de la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE) ont douché l’enthousiasme des producteurs d’échalote de tradition. Le 23 avril, un avis de la Commission annonçait pourtant reconnaître l’illégalité de l’inscription des échalotes de semis au catalogue européen. De quoi satisfaire les défenseurs d’une échalote de tradition issue de la multiplication végétative, et opposés aux échalotes de semis, créées par une société hollandaise par croisement avec un oignon. Mais malheureusement pour les Français, qui produisent 40 000 des 50 000 tonnes d’échalote de tradition, l’avocat général de la CJCE a estimé que les directives « semences » et « plants » ne s’appliquaient pas au litige en question.

Se référant au principe de libre circulation de l’article 28 du traité de Rome, il a déclaré le 24 mai que les échalotes de semis « doivent pouvoir être commercialisées sous l’appellation échalote », avec un étiquetage « garantissant une information correcte pour le consommateur ». « L’avocat général a jugé que la question de fond ne portait pas sur l’inscription, mais sur la libre circulation » regrette Yvon Kerléguer, chargé du dossier au Cerafel Bretagne. La section nationale échalote s’élève elle aussi contre ces conclusions. « On peut s’interroger sur l’utilité des directives européennes et d’un catalogue commun si malgré l’illégalité de leur inscription, des variétés peuvent néanmoins circuler librement et être commercialisées ».

Généralement suivies par la Cour, les conclusions de l’avocat général devraient être étudiées en octobre. Si la libre circulation des échalotes de semis est confirmée, leur prix plus attractif (récolte mécanisée contre manuelle) pourrait mettre en danger l’échalote de tradition. La vente sous le terme d’échalote pour un produit issu d’un croisement avec un oignon exaspère également. « L’avocat général propose un étiquetage. Mais qui ira réellement le lire ? », déplore M. Kerléguer.

Rédaction Réussir

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Pour Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev, la contractualisation est la clé face aux difficultés d’approvisionnement en viande bovine.
Sommet de l’élevage : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio