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Retournement de tendance

Le marché, qui commençait à intégrer les différents facteurs de hausse engendrés notamment par le froid en Europe, réagit aux prévisions de l’USDA par un revirement rapide de tendance, dans l’ambiance de volatilité qui définit ce secteur.

Période du 7 au 13 février. Le rapport du département américian de l’Agriculture (USDA) était  particulièrement attendu ce mois-ci, compte tenu des interférences climatiques survenues ces dernières semaines dans les grandes régions du monde productrices de céréales. Le grand froid qui s’est abattu sur l’Europe, y compris l’Hexagone, a quelque peu estompé les problèmes qui se posent en Amérique du Sud, mais qui sont encore bien présents et participent toujours à l’orientation du marché du maïs. En Europe, la situation climatique est bien différente de ce qu’elle est en Argentine ou au Brésil et c’est le froid qui pose problème.

Résistance des semis d’hiver

S’agissant plus précisément de la France, le conseil céréales de FranceAgriMer s’est révélé plus optimiste que la récente note d’Arvalis (voir LMH du 9 février) quant aux conséquences de la vague de froid sur les cultures céréalières, considérant, globalement, que les semis d’hiver étaient en mesure de résister aux températures basses de ces dernières semaines, hormis peut-être quelques conséquences négatives sur les semis de blé dur. Plus à l’est, en particulier chez nos grands concurrents de la zone mer Noire, terriblement handicapés à l’heure actuelle, pour l’exécution des chargements, par le gel des ports, des fleuves et des canaux, les conséquences risquent d’être plus sérieuses. Cependant, le rapport de l’USDA n’a pas révisé notablement ses précédentes estimations de production de blé dans l’Union européenne à 27  ni dans la Communauté des États indépendants. La production mondiale a encore été revue en hausse à 692,88 millions de tonnes (Mt), contre 651,61 Mt l’an dernier, et le stock de report mondial, augmenté de 3 Mt, à  213,10 Mt, le plus élevé de ces dernières campagnes. Le marché, qui commençait à intégrer les différents facteurs de hausse engendrés notamment par le froid en Europe, réagit donc aux prévisions de l’USDA par un revirement rapide de tendance, dans l’ambiance de volatilité qui définit ce secteur. FranceAgriMer, pour sa part, n’a que fort peu révisé ses bilans de janvier, si ce n’est quelques ajustements, comme le transfert de 100 000 t de blé pour l’alimentation animale vers le maïs, tout en maintenant l’objectif d’exportation de blé tendre vers les pays tiers à 8,7 Mt. Les chargements effectués au 31 janvier, 5,6 Mt, la probable participation française au dernier appel d’offres algérien, ou la cadence de tirage de certificats d’exportation, rendent plausibles les 8,7 Mt annoncées.
En ce qui concerne le maïs, l’USDA corrige à la baisse, comme il est prévisible, les chiffres de production mondiale, en raison surtout de la diminution de la production argentine passée de 26 à 22 Mt. La production mondiale est abaissée de près de 4 Mt, à 864,11 Mt et le stock final descend de 128,14 à 125,35 Mt, ce qui suppose une situation tendue pour le reste de la saison, mais pas encore perceptible à ce jour.

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