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Retour à la normale pour la tomate

Jeudi 26 août, le groupe tomate d’Interfel a décidé de sortir du dispositif Sarkozy sur les prix. Mis en place le 13 août dans une situation d’urgence, ledit accord demande aux différents acteurs de la filière d’essayer de garantir un prix minimum aux producteurs. « Durant toute la période d’application de l’accord, nous avons régulièrement fait le point avec Interfel» explique aux Marchés Pierre Diot, président de la Section nationale tomate. « Nous avons constaté qu’il y avait des signes de reprise, nous avons donc décidé de sortir du dispositif mis en place. Car on ne peut pas longtemps rester déconnecté de la réalité du marché » note-t-il. Si le redémarrage de la demande en tomates explique en partie cette décision, le cadre contraignant des accords Sarkozy a aussi joué. Car le principe de prix minimum destiné à couvrir le coût de revient recèle un effet pervers. Trop élevé par rapport aux autres pays européens (85 centimes contre 20 en Belgique), il a d’ailleurs rapidement été réévalué à « prix d’objectif », fixé entre 50 et 60 centimes pour rester compétitif.

De manière générale, les membres de la FCD et la plupart des enseignes de la distribution « ont joué le jeu » concède Pierre Diot, qui dénonce cependant quelques « francs-tireurs », dont Intermarché. Le récent accord permettant la publicité sur les prix des fruits et légumes a également incité le groupe tomate d’Interfel à sortir du cadre de l’accord Sarkozy, en espérant une redynamisation rapide de la demande. Le plus dur reste cependant à faire, avec comme objectif la résolution des problèmes à répétition auxquels se retrouve confrontée la filière fruits et légumes durant l’été. Qu’il s’agisse des relations entre production et distribution, de la mise en valeur des produits auprès des consommateurs ou de la cohérence des prix, les chantiers sont nombreux. M. Diot évoque pour sa part la nécessité de mettre en place un coefficient multiplicateur, dispositif rejeté la semaine dernière par le ministère de l’Economie. « A partir du moment où l’on instaure un cœfficient maximum, je ne vois pas où se situe le problème » indique M. Diot. « Car il n’est pas normal d’observer de tels écarts entre les prix payés au producteur et ceux de vente».

Rédaction Réussir

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