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Retour de la volatilité sur le marché

Le différend entre l'Ukraine et la Russie, deux pays exportateurs majeurs mondiaux de céréales, a signé le retour de la volatilité sur le marché des céréales. L'inconstance des cours n'exclut pas un fond de fermeté dû à la forte activité d'export de l'UE.

Période du 6 au 11 mars. D'ordinaire, l'attente du rapport USDA crée, dans les jours qui précèdent sa parution, une stagnation des cours. Cela n'aura pas été le cas, cette semaine avec une conjoncture chahutée par les évènements géopolitiques. Évènements plus influents que ce que l'on pouvait attendre des ajustements apportés par le département à l'Agriculture américain à son précédent rapport, du moins en ce qui concerne les céréales, les principales modifications concernant les oléagineux. Pour le blé, le rapport a très peu révisé ses prévisions antérieures, si ce n'est une augmentation de 1,5 million de tonnes (Mt) des exportations de l'UE, portées à 29 Mt. Le stock mondial de maïs est annoncé en hausse de 1,2 Mt, à 158,5 Mt, mais le report américain est abaissé de 600000 tonnes (t), à 158,5 Mt, ce qui ne modifie pas fondamentalement la situation.

À Chicago, le contrat blé clôturait en baisse lundi, de 10,25 cents au boisseau et le maïs, de 13,25 cents, sous l'influence de prises de bénéfices, après les fortes hausses de ces derniers jours. Le contrat blé, échéance mars, sur Euronext perdait lundi, 6,75 €, à 208,50 €, confirmant ainsi le retour à la volatilité née des évènements russo-ukrainiens, même si, jusqu'à présent, les exportations de ces deux pays n'ont pas été particulièrement affectées.

Écarts de 7 euros, d'un jour à l'autre sur Euronext

Euronext connaît aussi cette volatilité (qui n'apparaît pas dans le graphique ci-dessus) avec des écarts moyens de l'ordre de 7 €, d'un jour à l'autre ; ainsi, le 10 mars, le contrat sur mars, clôturait à 208,50 €, au même prix que la semaine précédente, mais après avoir atteint 215,25 €, le 7 mars. Le marché physique fluctue dans de moindres proportions, mais le retour à des prix supérieurs à 200 €, rendu Rouen, a débloqué les livraisons des agriculteurs aux OS et de ces derniers aux exportateurs. L'activité en portuaire a donc été forte et le Conseil céréales de FranceAgriMer qui se réunit le 12 mars devrait annoncer d'importants chargements en février.

Le maïs participe à la volatilité et à la fermeté générale dans un marché où les incertitudes du différend russo-ukrainien prennent une place particulière dans l'orientation du marché européen. Pour le moment, l'Ukraine a pu honorer ses engagements de ventes à ses acheteurs, européens notamment, mais la hausse des prix locaux redonne quelques opportunités au maïs français tant en portuaire que sur le marché intérieur et nord communautaire, à destination des fabricants d'aliment du bétail et des amidonniers.

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