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Retard sur l'exportation de blé européen

On est entrés dans le deuxième quart de la campagne céréalière et l'exportation communautaire de blé tendre prend du retard. L'origine française, notamment, se heurte à la concurrence russe et ukrainienne très active.

Les tirages de certificats d'exportation de blé restent inférieurs à ce qu'ils étaient l'an dernier à la même époque où ils atteignaient dans l'Union européenne à 28, depuis le début de la campagne, 6,84 millions de tonnes (Mt) contre 5,17 Mt cette année. Contrairement à certains commentaires, la France n'est pas réduite à la portion congrue dans ces tirages, car avec 1,9 Mt elle se tient au même niveau que l'an dernier dans un volume global communautaire en baisse de 1,6 Mt. Mais il ne faut pas confondre délivrance de certificats avec concrétisation de ventes. Des certificats attribués, par exemple aux Pays-Bas, peuvent fort bien s'exécuter en blé français (le contraire étant assez improbable).

Ce sont les chiffres d'embarquement qui comptent. Or, ces derniers ne sont guère convaincants : 195000 t ont été chargées dans les ports français la semaine dernière, dont 22 000 t à destination de l'UE, contre 301000 t la semaine précédente. Et sur les 173000 t à destination des pays tiers, 140000 t étaient destinées à l'Al-gérie, notre seul client de poids, actuellement. La France n'a pu participer au dernier appel d'offres égyptien, de 235000 t, remporté par la Russie pour 175000 t et l'Ukraine, malgré un prix Fob concurrentiel avec ces deux pays, mais un prix Caf pénalisé par le coût de fret supérieur. Avec la levée de leur taxe à l'exportation, on peut s'attendre à une accélération des ventes russes. La demande intérieure ne compense pas l'absence de dynamisme de l'export. Pourtant, les prix sur les marchés à terme restaient encore fermement orientés en ce début de semaine, pour des raisons techniques et se fondant sur des considérations de weather market (sécheresse en Australie par exemple). En Europe, la Commission européenne confirme les tendances notées dans notre dernière chronique, révisant en hausse ses estimations de récolte, à 144,6 Mt. Par manque d'affaires, la hausse s'opère dans le vide et les primes du physique sont passées de - 9 à - 12 euros, rendu Rouen.

Bonne tenue des prix de l'orge

L'orge confirme sa bonne activité en portuaire, proche de celle du blé, ce qui justifie la bonne tenue des prix, l'essentiel du débouché restant assuré par la Chine. La récolte de maïs avance très progressivement et compte tenu de la modicité de la moisson, la pression est moins forte du côté logistique, qu'on aurait pu le craindre du fait de l'abondance de la collecte de blé. Les prix ont progressé sur le Matif en début de semaine, mais sur le physique les « primes » négatives vont de - 10 à - 12 euros et les importations en provenance d'Ukraine vont s'accélérer.

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